Saturday, October 9, 2010

Henri Konan Bédié : Voici l’histoire de son doctorat acheté

L’histoire de la Côte d’Ivoire est parsemée de scandales divers dont celui du “doctorat payé” d’Aimé Henri Konan Bédié. Le Français Jacques Baulin, ancien collaborateur de Félix Houphouët-Boigny, a mis à nu cette vaste tricherie dans un ouvrage paru en novembre 2003.

Alors qu’il était ministre de l’Economie et des finances (1966 à 1977) dans le gouvernement du président Félix Houphouët-Boigny, Aimé Henri Konan Bédié, ex-chef de l’Etat ivoirien et actuel président du PDCI-RDA, a obtenu un doctorat d’Etat en Sciences économiques. C’était en 1969. De nombreuses rumeurs ont couru à propos des conditions d’obtention de ce doctorat par M. Bédié. Dans un souci de vérité, un collaborateur de Houphouët-Boigny a sorti un livre dans lequel il met à nu le scandale sur ce doctorat, et restitue la vraie histoire de cette affaire. Ancien conseiller de l’ex-président du Niger, Hamani Diori, de 1965 à 1974, le Français Jacques Baulin a été également un proche collaborateur du Chef de l’Etat ivoirien de l’époque, Félix Houphouët-Boigny. Il fut précisément le directeur du Centre d’information et de documentation de Côte d’Ivoire, une structure d’espionnage mise sur pied par Houphouët-Boigny qui avait pour mission, d’espionner les opposants au régime du parti unique, le PDCI-RDA. Dans le cadre de son boulot, Jacques Baulin a eu accès à de nombreux dossiers et documents classés confidentiels sur l’histoire de la Côte d’Ivoire et de personnalités ivoiriennes de haut rang. Ce qui l’a conduit à publier trois ouvrages : “La politique africaine d’Houphouët-Boigny”, “La politique intérieure d’Houphouët-Boigny” et “La succession d’Houphouët-Boigny”. C’est le troisième, “La succession d’Houphouët-Boigny”, sorti en novembre 2003 aux Editions Karthala (Paris), qui a retenu notre attention. Fort de 180 pages, cet ouvrage est essentiellement consacré à Henri Konan Bédié, dauphin d’Houphouët. Que le premier président de la République de Côte d’Ivoire avait couvé tel un œuf dans la perspective de sa succession. Un doctorat payé Karthala, l’éditeur du livre situe ici l’intérêt du travail de Jacques Baulin : “La succession d’Houphouët-Boigny, troisième livre de l’auteur consacré à la Côte d’Ivoire, retrace le combat du Président Houphouët pour paver la voie à la magistrature suprême de son propre candidat. La conviction profonde de Jacques Baulin, l'auteur de ce livre, c'est que Félix Houphouët-Boigny a cherché à préparer le terrain pour un dauphin qu'il avait choisi depuis fort longtemps en la personne d’Henri Konan Bédié. Celui-ci sera couvé un quart de siècle durant, pour des raisons qui restent brumeuses et en dépit d'innombrables vicissitudes qui, sous d'autres cieux, auraient amplement suffi à une élimination politique. Ce livre se présente comme le récit argumenté et détaillé de cette prodigieuse stratégie de Félix Houphouët-Boigny pour promouvoir l'ascension d’Henri Konan Bédié à la présidence de la République de Côte d'Ivoire”. Comme le souligne si bien Jacques Baulin à travers cette note de son éditeur, le scandale du doctorat de Bédié aurait constitué, sous d’autres cieux, un motif pour écarter Henri Konan Bédié de la course en vue de la succession d’Houphouët. Le président Félix Houphouët-Boigny s’est tu sur la question. Il s’est même payé le luxe de féliciter Bédié. Alors qu’il n’ignorait pas que ce doctorat d’Etat ès Sciences économiques n’était pas le fruit du travail de son ministre Konan Bédié. En effet, rapporte Jacques Baulin à la page 48 du livre (un chapitre entier est consacré à l’affaire du doctorat dans l’ouvrage), Abidjan et certains milieux universitaires parisiens grouillaient d’informations, en 1969, selon lesquelles le ministre de l’Economie de Côte d’Ivoire, M. Henri Konan Bédié, avait corrompu un membre du jury et fait rédiger par une tierce personne son doctorat. “Deux hauts personnages ivoiriens de passage à Paris me parlent de l’existence d’un contrat entre Bédié et l’un des membres du jury. On me rapporte ensuite la mise en circulation d’un tract à ce sujet dans les milieux universitaires. Vers la fin du mois d’août 1969, j’obtiens finalement un exemplaire d’un ensemble d’écrits incluant, un tract intitulé : l’union nationale des étudiants de Côte d’Ivoire accuse : Comment les ministres d’Houphouët deviennent docteurs de l’Université française; une photocopie d’un contrat daté de 8 décembre 1968 passé entre le ministre des Affaires économiques et financières de Côte d’Ivoire et l’un des trois membres de son jury…”, écrit Jacques Baulin. Avant d’ajouter que “le contrat est aussi attristant qu’explosif. Il est effectivement lamentable qu’un ministre et un professeur d’Université acceptent de signer une convention stipulant que : le ministre charge l’Universitaire de mener à bien une étude ressassée depuis fort longtemps ; le ministre finance cette étude à hauteur de 2.500.000 fcfa sur fonds publics, voyage et hébergement en sus ; le professeur et le ministre conviennent que les versements mensuels de 500.000 fcfa soient effectués en cinq fois, dont deux avant la soutenance de la thèse et les trois derniers après ; les deux parties s’engagent à respecter le secret professionnel. Quant au tract, ses auteurs révèlent que la thèse a été préparée par trois des conseillers économiques du ministre, que, pour plus de sûreté, ce dernier aurait fait réviser leur travail par une firme d’ingénieurs-conseils de Paris, toujours sur fonds d’Etat” (P.48). Lorsque l’affaire du doctorat acheté par Bédié a éclaté dans les milieux politique et universitaire en Côte d’Ivoire, l’on s’attendait à une réaction prompte d’Houphouët. Houphouët savonne Bédié… Selon Jacques Baulin, les questions qui étaient sur les lèvres étaient les suivantes : maintenant que les faits ont été portés à la connaissance d’Houphouët, que va-t-il faire? Va-t-il ordonner l’indispensable enquête pour vérifier le bien-fondé du contrat ? Et cela étant vérifié, va-t-il avoir le courage de destituer Bédié ? “Certes, ce dernier (Konan Bédié) recevra un savon monumental et sera mis à la porte de son bureau par M. Houphouët-Boigny. Mais il n’y aura pas d’enquête officielle et encore moins de sanction”, précise Baulin (P.49). Groggy par ce scandale, Henri Konan Bédié tente en vain de se réhabiliter aux yeux de l’opinion publique ivoirienne et internationale de l’époque. Il court vers la direction du PDCI-RDA, alors parti-Etat, à la recherche de soutien. Jacques Baulin rappelle cette initiative de Bédié, toujours à la page 49 du livre : “Paniqué, il (Bédié) se présente chez M. Philippe Yacé alors président de l’Assemblée nationale, Secrétaire général du PDCI et dauphin officieux. Il exige un soutien officiel public du PDCI, M. Yacé obtempère avec une célérité telle qu’elle en devient suspecte : il s’est aperçu sans doute du tort que cela causerait à celui qui se posait déjà en challenger pour le pouvoir suprême. Cet incident apportera, accessoirement, au président de l’Assemblé nationale, la preuve que, sur le point précis de la nécessité de faire barrage au jeune prétendant, il peut compter sur le soutien discret de nombreux membres des instances supérieures du parti. M. Mamadou Coulibaly, le président du Conseil économique et social, en tête”. Tout en n’en démentant pas l’existence du contrat entre Bédié et l’Universitaire, le communiqué du PDCI signé de Philippe Yacé apparaît ambigu et loin d’être favorable, en certains points à Konan Bédié. Il mentionne, par exemple, que “le Bureau politique (du PDCI-RDA) fait confiance au président de la République avec l’objectivité qu’on lui sait, pour dénoncer ceux-là qui, par leurs méfaits, aveuglés par l’envie et la jalousie, torturés par les complexes, n’hésitent pas à porter atteinte à l’honneur de leur pays…” (P.50). Ce pan du communiqué du PDCI met dans le même sac, Bédié et les auteurs du tract. Concernant Henri Konan Bédié, l’allusion est ici faite à sa rivalité avec Mohamed Diawara, ministre délégué au Plan sous Houphouët. “Pourquoi M. Konan Bédié a-t-il pris un tel risque ? Quel besoin avait-il d’un doctorat d’Université ? D’aucuns pensaient à l’époque que ce désir découlait de son complexe vis-à-vis de Diawara, mieux pourvu en diplômes. Selon d’autres collègues de l’intéressé (Bédié), il croyait qu’en étant plus diplômé que ses concurrents potentiels, il rendrait plus normal sa primauté dans la course pour la Présidence”, révèle Jacques Baulin (P.51). Les scandales, Bédié en connaîtra d’autres tout au long de sa carrière politique même en tant que Chef de l’Etat. C’est sous sa présidence que les 18 milliards fcfa de l’Union européenne ont été détournés par de hauts cadres du PDCI. Aucun d’entre eux n’a été arrêté. Mais avant cela, en 1977, le président Houphouët a dû limoger Bédié de son gouvernement pour “détournement de fonds”. Aujourd’hui, comme par enchantement, Henri Konan Bédié veut se présenter aux Ivoiriens en “Monsieur propre”. Alors que son passé demeure entier.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
Dès qu’il a accédé au pouvoir, Laurent Gbagbo a estimé qu’il n’est pas normal et digne de la Côte d’Ivoire qu’une haute autorité qui a servi l’Etat à de très hautes fonctions devienne un nécessiteux, voire un gueux une fois qu’il n’est plus en fonction. Le président de la République a donc fait voter, le 16 juin 2005, la loi n° 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République, d’ancien chef ou président d’institution nationale et d’ancien membre du gouvernement.

L’article 9 de cette loi indique qu’à l’extérieur, l’ancien président de la République bénéficie de la même couverture juridique et diplomatique que celle reconnue aux diplomates en poste à l’étranger. Et quand cet ancien chef d’Etat est en mission pour l’Etat à l’extérieur, il bénéficie des mêmes avantages que ceux d’un chef d’Etat ou président d’institution en exercice. Sans compter que tous les frais afférents à une telle mission sont assurés par le budget de la présidence de la République. Au nom de cette même loi, lors de ses déplacements privés, l’ancien président de la République bénéficie d’un passeport diplomatique. Par ailleurs, suivant l’article 24, la loi n°2005-201 du 16 juin 2005 accorde à l’ancien président de la République des avantages en nature et en espèces qui se présentent comme suit :

1- Avantages en nature pour l’ancien chef d’Etat -un service de sécurité de 10 agents placés sous l’autorité d’un aide de camp qui est un officier supérieur des Forces armées nationales (FANCI) ou de la Gendarmerie nationale ;
- un cabinet comprenant un chef de cabinet, un chargé de protocole, un chargé de mission et deux secrétaires ;
- trois chauffeurs pour trois véhicules dont un véhicule de type commandement de 17 CV maximum, un véhicule de type 4X4 de 13 CV maximum et un véhicule de liaison de type berline de 9 CV maximum ;
- un personnel domestique qui comprend un maître d’hôtel, un cuisinier, un blanchisseur, un jardinier et deux gens de maison ;
- enfin, une couverture médicale prenant en compte le conjoint et les enfants mineurs.

2- Avantage en espèces pour l’ancien chef d’Etat :
- une allocation viagère (AV) de 9.584.580 FCFA mensuels ;
- des frais de logement de 3.000.000 FCFA ;
- des frais de carburant de 2.500.000FCFA ;
- des frais d’eau et d’électricité de 1.000.000FCFA ;
- des frais de téléphone de 1.000.000FCFA.

La somme de ces émoluments montre que, chaque mois, M. Henri Konan Bédié perçoit 9.584.580 + 3.000.000 + 2.500.000 + 1.000.000 + 1.000.000, soit 17.084.580 FCFA d’allocation viagère (AV). Mais, ce n’est pas tout, Laurent Gbagbo a poussé son sens de l’Etat jusqu’à prévoir le cas d’invalidité de l’ancien président. Ainsi, si l’ex-chef d’Etat était invalide, ce qui n’est pas le cas de Bédié, il percevrait une pension d’invalidité (PI) égale à la moitié de l’allocation viagère (PI = AV x 50 : 100).

Tout ce pactole que Bédié empoche toutes les fins de mois n’a rien à voir avec les salaires des membres de son cabinet et de son personnel de maison qui sont tous payés par l’Etat sur le budget de la présidence de la République. En d’autres termes, Bédié, ancien président, gagne presque deux fois le salaire de Laurent Gbagbo, car l’actuel président de la République se contente d’un salaire d’un peu plus de 9.000.000 FCFA.

Faut-il le rappeler, la même loi prévoit, en son article 26, que, dans le cas où l’ancien président de la République décède, son conjoint survivant bénéficie des avantages en nature suivants :

1- Avantages en nature pour le veuf ou la veuve du président :
- un garde du corps ;
- un chargé de mission ;
-une secrétaire particulière ;
- un véhicule de 13 CV maximum avec chauffeur ;
- un personnel domestique comprenant un maître d’hôtel, un cuisinier, un blanchisseur, un garçon de maison ou une femme de ménage et un jardinier ;
- une couverture médicale prenant en compte les enfants mineurs.

2- Avantage en espèces pour le veuf ou la veuve du président :
- une allocation viagère de 4.792.290 FCFA ;
- des frais de logement de 1.500.000 FCFA ;
- des frais de carburant de 1.000.000 FCFA ;
- des frais d’eau et d’électricité de 500.000 CFA ;
- frais de téléphone de 300.000 CFA.

Enfin, au terme de la même loi, les anciens Premiers ministres et les anciens présidents de l’Assemblée nationale, eux, bénéficient d’une allocation viagère de 5.750.748 CFA et des frais de carburant à hauteur de 1.000.000 CFA. Les anciens chefs et présidents d’institution ou assimilés perçoivent 3.833.832 FCFA d’allocation et 1.000.000 de FCFA de frais de carburant. Enfin, les anciens membres du gouvernement ou assimilés perçoivent une allocation viagère de 958.458 FCFA.

Grâce au président Gbagbo, qui a une haute idée de l’Etat et de son fonctionnement, les personnalités qui ont servi l’Etat à de très hautes fonctions à un moment donné de leur vie ne finiront pas dans la misère comme ce fut le cas de certains qui avaient fini par disputer le bus avec de simples citoyens.

De telles dispositions auraient pu permettre à nos anciennes hautes autorités de montrer un visage plus digne. Mais que non ! Alors qu’ils bénéficient des largesses du président Gbagbo, les dirigeants du RHDP, notamment le président Bédié, soutien du Premier ministre Ouattara, parrain de la rébellion qui endeuille la Côte d’Ivoire, et même le ministre Djédjé Mady jouent les ingrats. Ils cherchent à opérer des coups de force, poussent des ministres et cadres issus de leurs rangs à défier le chef de l’Etat et clament à longueur de journée ne pas reconnaître son pouvoir quand il dissout le gouvernement.

Se croyant héritiers exclusifs d’un légué par Houphouët, ils refusent de reconnaître Laurent Gbagbo comme président de la République, mais, en catimini, ils reçoivent l’argent que leur donne le décret signé par Gbagbo. La logique aurait pourtant voulu que Bédié et Ouattara renoncent à tous les avantages que le Président Gbagbo leur accorde en leur qualité d’ancien président de la République et d’ancien Premier ministre, en clamant haut et fort qu’ils n’ont pas besoin des largesses d’un président qui n’en est pas un à leurs yeux. Ici encore, ils préfèrent bénéficier, à eux deux, d’émoluments qui cumulent à près de 30 millions FCFA par mois de la part de l’Etat pour faire la guerre aux Ivoiriens.

Non contents d’avoir divisé en deux le pays et d’avoir privé l’Etat de toutes les ressources économiques de la moitié nord du territoire, ils multiplient les initiatives pour empêcher le retour des bailleurs de fonds et des opérateurs économiques.

C’est dans ce cadre que se situe cette autre insurrection à laquelle ils appellent les militants du RDR sur trois jours, à compter du 15 mai. Une marche qui a pour objectif unique d’empêcher la tenue des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD). Pendant que Laurent Gbagbo, leur bienfaiteur, se bat pour que cette banque, qui a délocalisé son siège en Tunisie à cause de la guerre de Ouattara, revienne en terre ivoirienne. N’est-ce pas tout simplement sadique de la part de très hautes autorités qui ont gouverné ce pays, l’un en tant que Premier ministre d’Houphouët et l’autre en tant que président de la République par héritage ?

Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr


Pourquoi la France a voulu absolument passer par les Nations Unis dans la crise de la Cote d`Ivoire?

Il est donc premature de pretendre vouloir mettre en realisation ce programme comme la France donne l`impression de le faire dans la crise de la Cote D`Ivoire.

Je soupconne que c`est la signification de ce plan renomme maintenant plan Sarkosy. Ce plan qui veut detruire la souverainete de la Cote d`Ivoire et faire de ce pays une zone internationale.                               Il consisterait donc a:

A- Reduire la population authentiquement ivoirienne en excitant a la revolte et a la guerre civile entre le nord et le sud ou entre les chretiens et les
musulmans .

B - Repeupler le pays par des nons nationaux:

     1 -En accordant la nationalite ivoirienne a tous les etrangers en place

     2- En encourageant l`immigration d`etrangers en Cote d`Ivoire

C - Detruire toute souverainete nationale-voire les documents de Linas Marcousis

     en France .

D - Detruire l`Armee Ivoirienne, etc.et la remplacer par une sorte de police internationale sous la direction de l`ONU

E - installer l`homme prepare pour dirriger la zone 8 . Mr Allassane Ouatara a la tete de la Cote d`Ivoire.

Pourquoi la Cote d`Ivoire?

En Afrique noire,  la Cote d`Ivoire semble remplir toutes les conditions pour abriter le Siege de la zone Afrique , zone 8:

-Premierement, la Cote d`Ivoire est un pays qui possede de veritables potentialites economiques qu`on ne trouve pas chez ses voisins,
-Deuxiement elle abrite une tres forte communaute etrangere, 28% de sa population, toute cette population vivant en paix dans le respect des uns et des autres ,
-Troisiemement, faut-il croire vue les soins dont est entoure Mr Allassane Dramane Ouattara (l`homme a l`origine de tous nos malheurs), qu`il soit presenti par la France pour jouer un role dans la direction de cette zone? Rien qu'a voir la reverence faite a cet homme par certains chefs d`Etats Africains, on est tente d`y croire.

Pourquoi Mr Allassane?

Il est a la fois Burkinabe et se moque bien de la nationalite Ivoirienne.  Il etait pret a sacrifier une bonne partie des Ivoiriens pour accomplir ce programme. Il a deux mères et un père qui disparaît dans les archives de l`histoire.
Il a été introduit a la haute sorcellerie et prépare par ses maitres sous le conseil de son épouse pendant qu`il était au FMI.
Il a certainement appris la technique du controle mental, ce qui lui a permis de séduire une grande partie de nos frères musulmans illettrés.
Sa femme Mme Dominique étant certainement un élément sous le contrôle du groupe des( Learned Elders of Zion) Ceux qui se disent Juifs mais qui sont une synagogue de satan (Apocalypse 2:9 ) vous pouvez lire leur programme demoniaque sous le titre ( protocol of the Learned Elder of Zion) sur internet. Elle qui se dit juive a épouse un musulman en depit de l`interdiction stricte d'une telle union par la loi mosaïque. C`est elle qui fait Mr Allassane Dramane Ouattara et sans elle ce dernier n`est rien. Elle est la jezabel de la Bible qui a fini par être dévoree par les chiens. Je crois que le programme de depeuplement de la Cote d'Ivoire a ete prevu depuis longtemps. le President Houphouet a certainement refuse de sacrifier son peuple pour un programme diabolique. Les Francais ont serre l'etaut economique autour de lui pour le forcer a accepter un hybride capable de l`appliquer. Mr. Allassane Dramane Ouatara fit donc son entree sur la scene politique Ivoirienne. La fin d'Houphouet etait arrangee avec la perspective que Ouatara puisse lui succeder. Mais Dieu en a decide autrement Bedie est venu au pouvoir. Dieu l`a pousse a introduire le concepte de L'Ivoirite pour contrecarrer le plan francais. Les francais l'ont depose par un coup d'etat dont le maitre est Allassane Dramane Ouattara.

Guei est venu a la tete de La junte au pouvoir pendant la transition. La realisation du programme etait retardee mais aussi menacee parceque la transition qui devrait organiser la prise du pouvoir par Allassane tardait a venir. Cela ne faisait pas l`affaire des francais qui sont revenus a la charge par un coup sur les ordres des Generaux Coulibaly et Palemfo. L`echec de ce coup c`est solde par un bain de sang des agresseurs dont les rescapes se sont retrouves au Burkina Faso au pays de leur maitre Allassane.
Fallait-il laisser Guei au pouvoir? non car l'influence de son epouse et l'implication des deux dans l'occultisme representait un danger pour le pays.
Dieu a donc porte son choix sur Mr Gbagbo Qui a ete elu President a la surprise generale de tous et au drame des Francais qui voyaient ainsi reculer davantage leur programme. Il fallait donc attendre une deconfuture economique du regime Gbagbo pour le cueillir. Mais comme la Bible le dit "Quand Dieu approuve les voies d`un homme Il dispose favorablement meme ses ennemis" tout semblait donc marcher pour le nouveau Gouvernement contrairement aux predications des francais. Il fallait donc passer au plan B.
C`est l`attaque du 19 septembre menee par les deserteurs des fanci auxquels on a enjoint des militaires burkinabes et des mercenaires Siera-leonnais etc...
Les francais ont donc equipe puissament ces rebelles.
Pour creer une diversion Ils ont par un endoctrinement puissant donne l`impression aux assaillants que c`est une action de revenche contre les gendarmes qu`ils accusent d`etre a l`origine du charnier yopougon ou selon eux les originaires du Sud ont tue les gens du Nord. Ils ont aussi presente la situation comme etant une revenche du Nord Musulman brime contre le Sud Chretien egoiste qui opprime le Nord. Ils ont fait miroiter aux yeux des chefs rebelles la creation d`un Etat islamique. le but etant toujours de creer les conditions d`une guerre civile pour atteindre "l`ultimate goal": Reduire la population Ivoirienne.

Cette fois-ci, la france est passee en action par le Burkina Faso avec de puissants moyens en beneficiant de la complicite de certains responsables du
regime. Un plan a ete mis en place pour non seulement deposer le President Laurent Gbagbo mais aussi lancer le programme. Il fallait donc dans ce coup
profiter pour exterminer une grande partie de la population particulierement les chretiens comme cela c'est passe au Ruwanda. Voir la confession des
officers pour Allassane Dramane Ouattara mais Dieu a protege son peuple.

Aujourd`hui, la France a de facto divise le pays en massant son armee sur une ligne tracee d`avance. Le plan etant maintenant de reduire au moins la
population du nord en detruisant une bonne partie de sa jeunesse endoctrinee et formee comme enfants soldats pour les exposer aux canons des FANCI. Cette
formation se fait sous l`oeil bienvaillant des Francais avec des officiers burkinabes.

Mais doit-on croire que Mr. Chirac et son gouvernement vont-ils reussir ce plan diabilique? La reponse est NON. La France a fait envahir l`ouest par les rebelles Liberiens et Siérraleonais. Elle a ainsi divise le pays defacto en installant son armée sur une ligne curieusement tracée depuis longtemps et publiée dans leur journal le patriote proche du RDR d`Allassane mais Dieu a le controle des evenements.
Cela me rappelle l` histoire du peuple juif en Egypte telle que racontée dans le livre du Juste . En effet, trente milles Ephraimites avaient décide de
repartir dans le pays de canaan avant le temps fixe par Dieu, ils se sont fait massacrer par les philistins (Livre du Juste chapitre 75).
Aussi longtemps que Dieu aura son peuple dans cette Cote d`Ivoire dont Il a fait un pays de refuge pour beaucoup, aussi longtemps tant que des Chrétiens
nés de nouveau prieront dans ce pays, il sera difficile a la France de réussir dans cette mésaventure.
C`est l`histoire de David et de Goliath. La France vient avec l`epee, la lance et le bouclier , monter sur la statut de Nebucanestar( L`UE )et percher sur la tour de babel ( L`ONU )mais nous, nous venons au nom de l`Eternel .

La France, a une tradition de massacre des serviteurs de DIEU . Les Huguenots qui habitaient une region de la France et qui avaient consacre leur vie au
services de Dieu ont ete massacre par ordre d`un roi de France dans le passe, La France a simplement rejeté Dieu dans tous les aspects de son existence,
bon nombre de Français a commencer par la classe politique adore un dieu fait de fer et d`argile décrit dans la bible comme etant la statut de Nebucadnestar;"L`Union Europeenne". En France les rues sont bourrées de librairies ésotériques (sorcellerie).

La France a certe une très puissante armée mais la Bible nous donne des de très puissantes armées qui sont venus exemples contre le peuple de Dieu
mais qui ont été défait par Dieu lui même car dans cette guerre, c`est Dieu qui combat, sinon comment expliquer que malgré toutes les tentatives de
coups et autres pour imposer leur homme de paille , la situation s`est toujours retournée contre les aggresseurs. Dans l`attaque du 19 septembre
les assaillants puissamment armees par la France ont echoue face a une armee presque demunie. Cela demontre clairement que Dieu a son mot a dire dans
cette guerre contre son peuple. L'histoire de l`exode des Juifs d`Egypte nous dit que Pharaon avait endurci son coeur un certain nombre de fois mais a la fin c`est Dieu qui a endurci le coeur de pharaon parcequ`Il voulait noyer sa puissante armee dans la mer rouge . Je suis convaincu que les responsables Francais sont sous le coup de l`endurcissement par Dieu parcequ`Il veullent les noyer dans la mer Ivoirienne. C`est pourquoi le gouvernement Francais a ramene le probleme Ivoirien au niveau d`un reglement de compte personnel, ce qui rend ses responsables aveugles a la realite du terrain .
Apres l`echec du coup de septembre les Francais sont passes a la deuxieme partie de leur plan. Cela etait j`en suis certain la mission du General a etoiles depeche par la France ce plan consistait a eliminer le President Gbagbo et a placer la CI sous mandat de l`Onu. Ce plan n`ayant pas marche il fallait passe a l`alternative.
Quand on ne peut pas conquerir l`armee d`un pays on essaye de la corrompre souvenez vous du film"` Braveheart". Ou encore on essaye de la miner de
l`interieur.  Voir la chute de l`empire romain.
Aussi longtemps que les fancais seront equipees pour se defendre, l`independance economique du pays pourra se realiser. Le General francais a certainement lance une campagne de corruption pour retourner des officiers ivoiriens pour la rebellion. Car il faut par tous les moyens mettre la main sur cette armee qui continue de l`equiper, il faut la mettre sous son controle. Le plan de Klebert etait de mettre la barre tres haute en reclamant la defense et l`interieur aux rebelles de maniere a arriver par une sorte de compromis a placer leur homme, le general Ouassenan au ministere de la defense. Car nous avons un premier ministre qui est en fait le premier des ministres rebelles impose par la France. Ouassenan qui est certainement de la rebellion completera le schema pour reussir le coup d`etat qui avait echoue.
Aujourd`hui l`alliance du PDCI avec la rebellion pour imposer l`homme des francais. Mr Ouassenan comme ministre de la defense va finir par reveller
biens des choses concernant les politiciens corrompus du PDCI et exposer ceux qui sont pret a vendre le pays aux yeux de la population. La jeunesse de ce parti qui elle est Patriotique va se separer des barrons assoiffes de gains et redonner un nouveau depart a ce parti autour de l`homme qui merite plus que tous le poste de premier Ministre. MR Laurent Fologo.

Quelle est la reponse de Dieu?


Des le debut de l'agressions j'ai informe mes freres Chretiens que la France de Chirac est l'auteur de ce malheur j'ai demande de mettre le feu sur lui
et sur son Devillepain. J'ai aussi recommande de prier de sorte que les rebelles s'entredechirent eux-meme.
Aujourd'hui nous voyons les resultats: Chirac c'est mis a dos les americains. Il voulait se faire champion de l'ONU en placant la CI sous mandat de l`ONU.
Les americains l`ont place sur un siege ejectable au sein du conseil de securite de ladite organisation.
Mr Chirac voulait se payer la Presidence de notre pays en assortissant l`acceptation du plan Kleber par une aide economique de l`Union Europeenne.
Dieu a divise cette organisation et l`influence de la France est aujourd`hui denoncee par un groupe pro-americain. Oui les Americains vont certainement reduire l` influence de la France au conseil de securite de l`ONU en elargissant les membres a peut-etre l`Espagne et l`Italy. Ils vont construire un noyeau au sein de l`Union Europeenne autour de la Grande Bretagne avec l`Espagne, l`Italy et les ex-pays de l`Est membre de cette union pour isoler la France.
Les sanctions economiques contre la France vont la ramener economiquement derriere l`Espagne. L`Union Europenne vient de donner un avertissement a la france qui a des problemes budgetaires. Parcequ`il a voulu deposer notre president elu.
Le President Chirac va j`en suis certain faire l`histoire par sa fin spectaculaire.
Je suis convaincu aussi que Les Ivoiriens vont sortir de cette empoignage avec leur ancienne colonie plus forts et plus soudes. La lutte des Ivoiriens est comparable a celle des Hebreux pour sortir de l`esclavage de pharaon.
C`est un combat pour toute l`Afrique parceque Dieu est juste et il est le Dieu des veufs et des orphelins.
Le sang innocent verse par la France va retomber sur elle. Aujourd'hui nous voyons vers ou Dieu mene la France de Chirac. Isolement Politique et Reduction de son influence. La CI est comparee a Israel et aux montagnes d`Israel dans la Bible. Lire Ezechiel 36:1-15


DÉLIQUESCENCE DE L’ÉTAT IVOIRIEN, Analyse des Causes

L’ajustement structurel

Dans les années 1980, la Côte d’ivoire tout comme les pays en voie de développement est frappée de plein fouet par une grave crise économique. La Banque Mondiale et le Fond Monétaire International édictent dès lors aux Etats en souffrance des règles et principes austères et répressives (programme d’ajustement structurel) qui brisent complètement le monopole de l’Etat dans la sphère économique. En vérité, les institutions de Breton Wood ‘’ ne se contentent plus à imposer le respect des grands principes et équilibre macroéconomiques’’9, mais vont plus loin pour agir comme par procuration au sein des Etats et les gouvernement, en imposant des mesures qui phagocytent, étranglent l’Etat et le rend presque inutile et inopérant. Cette politique de démolition de l’Etat et son autonomie fait douter plus d’un sur la fonction de l’Etat en tant que ‘’bien public’’ Car ’’en s’acharnant à démanteler toutes les interventions étatiques dans l’économie sans pour autant rendre l’Etat lui-même plus efficace et sans pouvoir lui assigner (…) de nouvelles fonctions on a sapé ses bases matérielles (…) amoindri ses capacités de reproductions et ouvert la voie à son dépérissement » (Achille Mbembe). En claire, le programme d’ajustement structurel a sonné le glas des Etats africains. En Côte d’Ivoire « avec la crise et l’ajustement structurel des années 1990, on a assisté au démantèlement de la CAISTAB, la réduction de l’effort d’éducation, fermeture de certains complexes sucriers et la réduction massive des investissement publics. »10. Cette politique évidemment a fragilisé le pays dans sa souveraineté. Conséquent, La politique de l’ajustement structurel au lieu de renforcer l’autorité et la légitimité de l’Etat ivoirien à dangereusement contribuer à sa fragilisation et à sa faillite. La révolte du peuple qui réclamait à l’Etat dans les années 80 et 90 une amélioration de ses conditions de vie a réduit l’Etat ivoirien à l’état d’impuissance.
En marge de l’ajustement structurel, facteur important dans l’érosion de l’Etat ivoirien, il ne faut pas perdre de vue la question de la gestion des fonds publics alloués à l’Etat. La quelle gestion laisse souvent à désirer. On parle détournement de deniers publics, facteur non moins important dans l’évanescence de l’Etat ivoirien
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2- Le Détournement de deniers publics
La question de détournements des fonds publics est un problème lancinant dans les sociétés africaines où la prise de pouvoir est considérée comme un moyen d’enrichissement.
Certaines études dont celle de Tessy Bakary lèvent un coin de voile sur cette pratique qui remonte au temps du parti unique et qui paradoxalement continue son chemin. Malgré la révolution démocratique qui se conjugue désormais avec transparence, responsabilité et maturité. Tessy Bakary bien qu’abordant la question de l’enrichissement illicite se montre quelque peu réservé : « le degré de d’enrichissement des dirigeants (…) à la fin des années 1950 est difficile à évaluer avec précision11. Le régime autoritaire d’Houphouët Boigny qui avait manifestement verrouillé et cadenassé tout système de contrôle de son pouvoir ne permettait certainement pas d’évaluer avec précision les crimes économiques perpétrés par le régime du parti unique. N’a-t-on pas appris à cette époque qu’on ne regarde pas dans la bouche d’un grilleur d’arachides ! Le scandale financier de la BNDA et la faillite du complexe sucrier ne peuvent, cependant être passés sous silence.
L’ère de la démocratie n’a pas constitué un frein aux scandales financiers en Côte d’Ivoire. En 1998 en effet, le DG du Trésor et de la Comptabilité Publique, détourne la somme d’un (1) milliard Fcfa. En outre, en 1999 un rapport de l’union européenne révèle (avec stupéfaction) un trou de 18 milliards destinés à freiner la propagation du sida et promouvoir la santé publique. « European union investigation showed that of some 30.million of aid meant to curb the spread of aids and promote health in Côte d’Ivoire disappeared”. Le détournement de deniers publics a discrédité l’Etat ivoirien, non seulement aux yeux de la communauté internationale mais aussi aux yeux du peuple. Cette situation a illégitimé le régime Pdci de 1993 à 1999, et le coup d’état militaire du 24 décembre 1999 est la conséquence de cette illégitimité. Car les militaire ne s’emparent jamais d’un pouvoir lorsqu’il tenu par des gouvernants légitimes et efficaces13. On comprend aisément, que la déliquescence de l’Etat ivoirien titre en autre origine, sa source dans les détournements de deniers publics, la corruption massive qui reste incontrôlée ‘’massive corruption continued unchecked’’ (Daniel Chirot). Cette situation remet en cause les politiques de gouvernances des élites.

3- La Faillite des Elites
Cette thématique prend à la fois en compte les questions de gouvernance et gouvernabilité ; dans les quelles on retrouves les leaders politiques et leurs association privées et les gouvernants. Il sera dès lors question de faire une lecture de leurs politiques et comprendre comment ils contribuent à la déflation de l’Etat ivoirien.
En 1994, une année après sa prise de pouvoir, le président Bédié ‘’invente’’ un concept appelé ivoirité. Ce concept considéré par beaucoup comme une denrée culturelle sera à la base (pour certains) de fracture sociale que connaît le pays aujourd’hui. L’ivoirité, à la vérité est une affirmation ‘’identitaire’’ et nationaliste qui marque une rupture avec la vision politique d’houphouet Boigny pour qui, la nationalité et citoyenneté n’avaient pas grand sens. De sorte que l’étranger pouvait bénéficiers des mêmes droits que le citoyen ivoirien. Le droit de vote octroyé aux étrangers en 1990 se veut expressif et très éloquent de cette politique. Le concept d’ivoirité sans doute ambitionnait réviser la vision du premier président ivoirien. Mais la réalité en était une autre. Car ce concept cachait mal une volonté politique de nuisance. Le mal ivoirien se trouve en partie dans cette politique approximative qui vise implicitement à barrer la voie à la présidence à certains candidats. ‘’Allasane Ouattara est burkinabé de par son père et il n’avait pas à se mêler de nos affaires de succession’’ (Henry k. Bédié) 14. Pendant que les gouvernants manipulent les dispositions juridiques pour se conforter dans leur fauteuil présidentiel, les opposants eux manipulent les masses. ‘’C’est parce que je sui musulman et du nord qu’on refuse ma candidature à la présidentielle’’ (Allasane D. Ouattara). Ce discours ethnico- religieux, sonne véritablement le glas des élites ivoiriennes qui jouent sur la fibre ethnique et religieuse pour se faire se coudre un vêtement de popularité. Par ce discours, le président du RDR se martyrise, tout en espérant un soutien massif de ‘’sa’’ communauté ethnico religieuse. En le faisant il sème les graines de la division et de la fracture sociale. Or le rôle de l’élite n’est de créer la division des cultures et des civilisations, mais de travailler à leur brassage. La faillite intellectuelle et morale des élites dessert inéluctablement l’Etat et ses institutions. La rébellion armée qui tient, après plus de quatre ans en otage une partie de la population ivoirienne est suffisamment éloquente pour traduire et la faillite et l’échec des élites. Les quels (élites) refusent le consensus et le compromis dynamique pour sauver la République.
Au total l’inconséquence des élites et leur faillite morale et intellectuelle ont contribué à effritement de l’Etat ivoirien.
4- L’Accord de Linas Marcoussis, erreur d’état, érosion de l’Etat
En marge des causes suscitées, celle de l’accord de Linas Marcoussis se présente comme une cause majeure de la tragique déliquescence de l’Etat de Côte d’ivoire.
En effet, le coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002 vite transformé en rébellion armée a occasion des négociations et des pourparlers afin de résoudre la crise. Après les négociations de Lomé (Togo), la puissance tutélaire la France a abrité une rencontre entre les leaders politiques et la rébellion armée. Cette rencontre a accouché d’un accord qui tombe des nues. Cet accord dans la forme comme dans le fond ruine (définitivement) les chances de la consolidation de l’Etat ivoirien. Il convient à cet effet, de remarquer que l’Etat ivoirien n’a pas été invité à la négociation. Aucun officiel du gouvernement frappé par la rébellion n’a eu droit à la parole. En plus de cela le parlement qui est l’émanation du peuple dans sa diversité, a lui aussi été marginalisé. Seuls les partis politiques et la rébellion armée on participé aux discussions. Or les partis politiques en tant qu’associations privées ne peuvent pas toujours traduire fidèlement les aspirations profondes du peuple15. Dans le fond les résolutions de Linas Marcoussis renient l’état de droit, et légitime la prise du pouvoir par la force. L’entrée des rebelles au gouvernement illustre bien cette pensée. Il faut dès lors savoir que les partis politiques et les insurgés se sont partagés et le gouvernement et les institutions de la République, dont la commission électorale indépendante CEI. La CEI au lieu qu’elle soit indépendante est devenu dépendante des partis politiques et des groupes armés16. Comprenons en outre, que l’accord de Linas Marcoussis fragilise l’Etat dans sa volonté de rendre ’inamovible des ministres nommés. Cet accord dépouille le chef de l’Etat de ses pouvoirs de nomination de ses collaborateurs. Or « A la tête de tout Etat se trouver ‘’un chef reconnu de qui découle l’autorité et (…) et le pouvoir »17. Paradoxalement l’accord de Marcoussis invente un Etat avec un chef sans autorité et sans pouvoir. L’intention manifeste cette parodie d’accord est la transformation insidieuse et funeste du régime présidentiel ivoirien en un régime parlementaire. Cette démarche est abracadabrante et incohérente parce qu’on veut donner un pouvoir parlementaire à un Premier Ministre qui n’est lui-même pas parlementaire. Et qui de surcroît ignore ce qu’est un suffrage exprimé pour n’avoir jamais été élu. L’accord de Marcoussis comme une poudre corrosive ronge les piliers déjà fragiles l’Etat de Côte d’ivoire.
Le scandale des déchets toxiques (19 août 2007) et la fusillade du campus de Cocody par la police nationale (31 août 2007) sont les conséquences immédiates du ‘’syncrétisme politique’’ sorti du laboratoire de Linas Marcoussis (France). Ces faits dénotent d’un manque de responsabilité et de conscience professionnelle de la part du gouvernement. Sinon comment comprendre que l’Etat dont la mission est d’assurer la protection et la sécurité des citoyens puisse ‘’permettre’’ le déversement des déchets toxiques sur son territoire. Comment comprendre que la force régalienne de l’Etat qu’est la Police Nationale, puisse se permettre d’attaquer des étudiants à l’arme de guerre. Il y a inéluctablement
Disfonctionnement au sommet de l’Etat. Et l’équipe gouvernementale manque de cohésion. Cette situation délétère et suffocante ne peut que donner des résultats amères : Comportement liberticide et insubordination. Sous ce jour on comprend aisément que L’accord de Linas Marcoussis est manifestement une parodie d’accord qui fait une très mauvaise lecture de la crise ivoirienne. Au lieu donc de consolider l’Etat, il contribue dangereusement à sa détérioration.
Somme toute, il faut reconnaître que l’Etat ivoirien est en souffrance. L’Etat garant du bien être et du bien vivre des citoyens ; fonctions essentielles qui légitiment son existence sont presque illisibles en Côte d’Ivoire. C’est la déperdition, débâcle de l’Etat en Côte d’Ivoire. Un gouvernement (Etat) qui échoue dans la mise en œuvre des politiques susceptibles de favoriser l’épanouissement et la sécurité des citoyens doit être aboli disait quelqu’un. Cependant une alternative existe au risque d’abolir l’Etat ivoirien. Il convient de remettre au goût du jour la problématique de sa consolidation. Comment consolider l’Etat ivoirien ?
POURQUOI GBAGBO NE PEUT PAS RESSEMBLER A BEDIE

Ivoirealités

Le jeudi 3 juin 2004 - [1140 mots]

Ivoirealités: On aurait pu faire l’économie de ce débat ! Tellement les faits parlent d’eux-mêmes. Mais comme la presse inféodée a cru bon engager le débat en comparant ce qui n’est pas comparable, alors menons le avec sérénité et honnêteté intellectuelle…

POURQUOI GBAGBO NE PEUT PAS RESSEMBLER A BEDIE

Tous les observateurs de la scène politique ivoirienne connaissent parfaitement le parcours des deux hommes. Laurent GBAGBO, est le type du politicien au parcours idéal. C’est à dire, celui qui fait ses classes dans une opposition informelle résumée par une lutte pour les libertés publiques de ses compatriotes à une opposition régulière qui le fait aboutir à la prise du pouvoir. Sur ce seul tableau déjà, les deux hommes diffèrent. Leur parcours ne se rejoigne nulle part. Bédié est entré en politique parce que "son père" Houphouët Boigny lui a tracé une voie au "Carterpillar". De son passage en France jusqu`à Washington, Bédié n’a jamais connu les affres d’une vie politique mouvementée faite de désespoir de découragement, de résistance de calvaire et enfin d’espoir. Bédié, contrairement à Gbagbo, a tout eu sur un plateau d’or. Que ce soit sur le plan temporel ou politique, Bédié est né avec une cuillère d’or dans la bouche. Les 30 ans de lutte politique d’un Gbagbo pour l’avènement d’une démocratie en Côte d’Ivoire, contrastent avec le passé houleux d’un Bédié (surfacturation des complexes sucriers) bien qu’il soit dans le sérail doré d’Houphouët Boigny. En prenant les deux hommes point par point, on n’arrive pas à établir le moindre parallèle entre eux. Sur le plan de l’assise populaire, le Président GBAGBO a là aussi, une longueur d’avance sur son rival politique. GBAGBO connaît tous les coins et recoins de la Côte d’Ivoire. A dormi dans les différents hameaux du pays.

Contrairement à un Bédié qui, en 6 ans de pouvoir, n’a visité que 5 départements sur 64 que compte le pays. Yamoussoukro, la ville natale de celui qui l’a façonné politiquement a été délaissée. Cette ville ne doit sa résurrection administrative qu’à la volonté de GBAGBO de traduire dans les faits la dernière volonté d’un Houphouët Boigny mourant: faire de cette ville carrefour, la capitale politique de la Côte d’Ivoire. Tout renaît actuellement dans cette ville abandonnée par N’Zueba avec l’ouverture des grands chantiers de la construction de la maison des députés. En outre, deux aspects de la vie de ces deux hommes ont toujours fait la différence au niveau de leur destin politique. Enfant de pauvre ayant ses repères dans le peuple, GBAGBO a toujours été proche de tous les milieux de la société. L’homme à un langage apprécié de tous parce qu’adapté à leur situation sociale. Sur ce terrain, Bédié ne fait pas le poids. Orgueilleux, rancunier et embu de sa personne, Bédié n’a jamais pu être "le capitaine qui n’est rien sans l’eau" que son devancier Houphouët Boigny a malheureusement voulu être sans succès. Se disant prince Nimbé, Bédié n’a jamais partagé la moindre complicité avec le peuple profond. La preuve, quand les deux Chefs d’Etat à des moments différents, mais identiques dans leur causalité, ont appelé au secours leur peuple, Bédié n’a reçu que l’écho de sa propre complainte. Tandis que GBAGBO a bénéficié du soutien de milliers et des millions d’ivoiriens déterminés qui se sont déversés dans les rues pour lui restituer un pouvoir que le même Guei Robert, après en avoir fait autant avec Bédié, tentait de lui voler. "Les traces des hommes s’effacent s’ils ne laissent pas des écrits". Disait feu Houphouët Boigny. Gbagbo l’a compris. C’est pourquoi, il a son actif plusieurs écrits. Des ouvrages qui témoignent de sa qualité d’intellectuel avéré qui, à travers ses livres contribue à la renaissance économique et politique de son pays. L’anti-chambre des deux hommes, sur le plan moral est parlante. Bédié a défrayé la chronique avec de nombreux cas de malversations économiques. Les scandales qui se sont alignés tout au long de sa vie témoignent d’un homme plus porté vers "les affaires de sous" que celles de la politique. On lui connaît les surfacturations des complexes sucriers en 1977. Des faits qui lui ont valu un exil forcé aux Etats-Unis. L’origine de sa fortune personnelle a de tout temps été douteuse. Parvenu au pouvoir de cette façon tout aussi frauduleuse, cette boulimie des affaires l’a conduit a engager les membres de sa famille dans des affaires louches sous le couvert de la présidence. Le scandale de l’une de ces affaires a d’ailleurs éclaté récemment cinq ans après sa chute avec "l’affaire d’escroquerie dans un problème de riz" qui l’a conduit devant les tribunaux. Il n’a eu son salut que grâce à son immunité d’ancien chef d’Etat. Bédié a aussi été impliqué dans une autre affaire de vente de pétrole en Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Les 18 milliards de l’Union européenne détournés sont venus comme cerise sur le gâteau d’une riche carrière de gangster au col blanc. Dans ce registre, rien n’a reproché à GBAGBO. Aucun scandale financier à quelque niveau que ce soit n’a pu être décelé dans le parcours de l’enfant de Mama ni dans celui de ses proches. Cette intégrité dénote d’une honnêteté héritée d’un père, homme de loi, qui a éduqué sa progéniture dans le moule du respect des biens d’autrui. Cette malhonnêteté tout azimut, Bédié ne s’est pas contenté d’en faire usage que dans le domaine des affaires. Politiquement, son affaiblissement actuel et la contestation dont il est l’objet dans sa propre formation politique se sont forgés à cause de sa prise de position pour la rébellion au cours de cette guerre. Une rébellion avec laquelle il collabore officiellement au sein du bloc du G7. A l’opposé, le Président GBAGBO n’a pas voulu abandonner la Côte d’Ivoire attaquée aux mains des bandes armées. Le Patriote GBAGBO a résisté à la furia des terroristes armés et en fin de compte, a mis son pays debout. Là, ne s’arrête pas le tableau clinique des deux hommes. Si on peut mettre à l’actif du Président GBAGBO, la paternité de la nouvelle politique ivoirienne qui s’est caractérisée par une rupture avec les anciennes méthodes de coopération avec la France. Ce qui lui a donné aujourd’hui un statut de leader d’avenir du continent Africain, soucieux du devenir des Africains, par contre, Konan Bédié s’est illustré comme le dernier Chef d’Etat de la 1ère République et de l’ère Houphouët qui a marqué l’exploitation et la mise sous tutelle française de la Côte d’Ivoire avec une Armée supposée l’aider en cas d’attaque de l’extérieur. Ce qu’on a retenu de lui en fin de compte, c’est l’image d’un économiste au service de la France incapable de prendre des initiatives politiques de grande envergure pour son pays. Au total donc, le constat est net. Vouloir comparer Bédié à Gbagbo, c’est tenté de faire un rapprochement entre le jour et la nuit.
Lettre ouverte a Alain Bambara PDG de Cosmivoir

Vous faites parti vous aussi du reseau internationnal qui endeuil notre pays

Le mercredi 13 octobre 2004 - [751 mots]

Cher Monsieur, Je vous ecris cette lettre ouverte non pas parce que j`ai une relation particuliere avec vous. Je vous ecris cette lettre ouverte parce que maintes fois, je vous ai vu vous diriger certaines soirees a pied vers le sous-sol de l`immeuble Chardi ou mon cousin Oule Georges etait le planton d`une societe secrete qui y avait etabli son siege. Mais qui est Oule Georges. Pour etre plus bref, je pourrai dire que Georges Oule est le neveu de Colonnel Oule decede en 1998. IL etait d`abord couturier specialise dans la confession des ensembles vestes avant de se retrouver comme par enchantement planton de votre societe secrete. C`est des visites rendus a lui que je me suis rendu compte que bon nombre de cadres africains a cet monstre qui n`est pas inconnu du reseau Chirac et par la meme occasion Zadi Kessie l`inamovible PDG de la sodeci et de la CIE.Mon cousin georges apres avoir servi plusieur annees avec comme pour salaire 50.000 francs cfa, a decide au grand dam de son employeur de faire cuire ses carrottes ailleurs. IL se reconverti en chauffeur de taxi. C`est que commenceront ses meseaventures. Georges sera implique dans dans une histoire de meutre qu`il n`a jamais commis. IL sera incarcere pendant plus de 5 ans dans les maisons d`arret d`Abijan et cela sans jugement. Meme l`intevention du colonel Oule est restee vaine...IL a fallu que ses aines directs, Oule Bertin planteur dans une region de Sassandra et Oule Gono martin chef du village de Dinegouine qui est aussi mien vendent une partie de leur plantation de cafe pour payer une caution pour la liberation provisoire de mon cousin Oule georges. Depuis lors ce dossier a ete classe. Apres le depart de Oule Georges, vous avez decide de deplacer le siege de votre societe secrete de l`immeuble Chardi au plateau pour un autre immeuble en Zone 4 ou vous vous etes specialises dans les assainats politiques. Cette societe secrete qui pour renforcer le pouvoir de Felix Houphouet Boigny a invente en 1963 le complot du chat noir qui a vu l`incarceration des personnalites politiques tels: Charles Donwahi, Jean Konan Banny, Jean Baptiste Mokey etc.. C`est encore cette societe qui a planifie la mort de Boka Ernest dans la fameuse prison d`assabou de la region de Yamoussokro. C`est cette meme societe secrete qui planifie l`accident qui emporte Jean Baptist Mokey alors qu`il etait en desaccord politique avec Houphouet. C`est encore cette societe secrete qui a planifie l`arrestation et la disparition De Kragbe Yamgbe de la region de Gagnoa. C`est cette meme societe qui a prepare le descente aux enfers de Emmanuel Dioulo pour laisser voire libre a Henri Konan Bedie le Dauphin constitutionnel. C`est cette societe secrete qui a planifie les evenements du 18 fevrier 92. C`est cette meme societe qui a programme la mort de docteur Benoit Dacoury. C’est Cette meme societe secrete qui a ses tentacules a travers le monde qui a soutenu les separatistes Casamancais au Senegal quand la parti socialiste etait au pouvoir... C`est cette meme societe secrete qui a chasse Pascal Lissouba du pouvoir au Congo Brazaville alors qu`il voulait voir un peu plus clair dans la compagnie petroliere de la France ELF Aquitaine. C`est cette meme societe secrete qui intervu aupres de Monseigneur Bernard Agre alors eveque du Diocese de Man pour que je sois chasse de seminaire alors que je revenais tout malade du grand semiraire de Sebikhotane au Senegal. C`est cette societe secrete qui a fait boycotter la campagne anti-goitre par les autorites politiques et adminitratives de la ville de Man. Cette campagne etait fiancee par l`UNICEF. C`est cette socite qui a fait suprimer de la grille de Radio Man, l`emission politique que je produisait sur cette chaine. C`est cette societe secrete qui a mis fin a la correspondance de presse que j`assurais avec differents organes de presse en Cote d`IVoire: le jour, fraternite-Matin, Ivoir`soir etc... C`est cette societe secrete qui me poursuit encore aujourd`hui aux Etats-Unis avec peronnes interposees. Mais malheureusement pour eux que Les Etats-Unis sont un pays ou La Liberte individuelle, l`entreprise individuelle et la justice sociales sont garanties. Oui! Monsieur Alain Bamara, la liste de vos crimes est longue. Je pourrai continuer et en ne pas finir. Mais sachez que la verite est tetue. Elle finit toujours par faire surface. Un jour ou l`autre, vous et les autres membres de votre societe secrete repondrez devant le tribunal de l`histoire et cela pour permettre a ceux qui sont partis prematurement dans l`au-dela repose en paix

JACQUELINE LOHOUES OBLE (Candidate à la présidentielle ivoirienne) : "Je suis venue pour séparer la bagarre"

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26/04/2010 09:14:00
Dans la faune des candidats à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, elle est l’unique femme. Jacqueline Lohouès Oble, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est la première femme en Afrique subsaharienne professeur agrégé de droit privé et ce depuis 1983. Doyenne de la faculté de droit de l’Université d’Abidjan (1986-1989), ministre de la Justice (1990-1993) au sein du gouvernement du Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, elle a été députée RDR. Jacqueline Lohouès Oble démissionnera non seulement du parti d’Alassane Dramane Ouattara le RDR mais aussi de son mandat de parlementaire. Une première dans la sous-région et même sur le continent, nous a-t-elle confié. Au cours d’un séjour sur les bords de la Lagune Ebrié au mois de mars dernier, nous avons pu échanger avec la candidate Jacqueline Lohouès Oble. Avec elle, nous avons abordé les raisons de sa candidature et bien d’autres sujets dont l’Accord politique de Ouagadougou.

"Le Pays" : Qu’est-ce qui vous a guidé à briguer la magistrature suprême en Côte d’Ivoire et surtout à être candidate indépendante et non sous la bannière d’un parti politique ?

Jacqueline Lohouès Oble : J’ai constaté avec beaucoup d’autres Ivoiriens que notre pays sombre de plus en plus. Et c’est un cri du coeur de la femme que je suis qui ne veut pas regarder les choses aller de mal en pis parce que depuis près de deux décennies, nous avons 3 leaders qui se disputent le pouvoir. A force de le disputer, nous avons eu la guerre et nous sommes dans une grande crise depuis près de 8 ans. Quand on parle de crise, il y a des conséquences que sont la faim, la maladie, le chômage des jeunes, la déscolarisation des enfants et bien d’autres puisque la liste est très longue.

Je dis non parce que nous ne pouvons pas continuer à regarder les choses évoluer ainsi et en Afrique, quand deux personnes se battent il faut une autre pour les séparer. Je suis venue le faire. Ils se sont suffisamment battus et avec nous, ils ont amené la Côte d’Ivoire dans cette bataille. Nous devons arrêter cela et envisager le futur de façon plus sereine. Du coup, cela explique pourquoi je me suis engagée comme indépendante et ainsi, je suis plus armée pour réunir tous les Ivoiriens. Quand on est d’un parti politique, on a des partisans et on se bat pour son parti et c’est la petite histoire de la CEI (Commission électorale indépendante) que chaque parti veut dominer. Pour un indépendant, l’objectif final, c’est la Côte d’Ivoire et on se bat pour l’intérêt du pays. Hier, être candidate indépendante cela pouvait être un handicap mais, dans l’état actuel de notre pays après tant d’années de souffrance, c’est un atout.

Qu’est-ce que vous proposez de nouveau aux Ivoiriens et qu’ils n’ont pas entendu des autres hommes politiques ?

C’est d’abord mon engagement, le respect de la parole donnée. Si les Ivoiriens viennent vers nous, c’est parce qu’ils savent que je suis une femme de principe et je voudrais que toutes ces valeurs reviennent. Nous vivons dans le même pays, connaissons la population et les problèmes. C’est donc normal que chacun dise : "regardons l’état de l’école pour faire quelque chose, faisons quelque chose pour la jeunesse et la femme". Mais, ce qui va faire la différence, c’est d’abord la personne qui va mettre en oeuvre cela et vous ne pouvez pas par exemple parler de l’enrichissement illicite si vous-même avez les mains sales.

Comment les femmes de Côte d’Ivoire ont réagi par rapport à votre candidature ?

Le 8 mars dernier, lors de la célébration de la Journée internationale de la femme, toutes les femmes, quel que soit leur bord politique, et qui se sont exprimées, ont salué l’avènement d’une femme candidate. Il y en a qui ont appelé à la soutenir et à voter pour elle. A partir de ce moment, je mise sur les femmes, les jeunes et je me dis que si la femme est d’accord, son mari le sera et ses enfants aussi.

Pourquoi après avoir été ministre au temps du PDCI/RDA puis députée sous la bannière du RDR, vous ayez pris vos distances de ce parti ?

Cela fait 10 ans que j’ai quitté le RDR. Non seulement, je suis partie du parti mais j’ai démissionné de mon mandat parlementaire. A-t-on déjà vu dans un pays, un député quitter un parti politique, aller dans un autre et démissionner de son mandat parlementaire ? Cela ne s’est pas encore vu en Afrique ni même aux États-Unis où un sénateur républicain a rejoint Barack Obama qui est démocrate, sans démissionner de son mandat. Je considère qu’il faut être honnête intellectuellement. Vous avez obtenu un poste électif et même s’il y a le capital de la personne qui compte, vous y êtes parvenu sous la bannière d’un parti et si vous n’y êtes plus il est bon de laisser ce mandat. Je ne l’ai pas fait parce que ma situation financière est bonne mais c’est un choix. J’ai été membre fondateur du RDR dont j’ai rédigé les statuts et en tant que juriste, j’aime bien qu’on se conforme à la loi. Elle peut ne pas convenir à une frange de la population à un moment donné mais on peut la combattre autrement que de prendre des couloirs pour aller contre celle-ci au risque d’amener le pays dans le désordre. Quand ce genre de question se pose et que je ne peux pas faire changer les choses, je préfère prendre du recul.

Lequel des 3 grands partis que sont le FPI, le PDCI/RDA, le RDR, vous sentez-vous proche par le programme politique et que vous soutiendrez s’il y a un 2e tour de la présidentielle au cas où vous n’y êtes pas ?

Je voudrais que vous sortiez d’ici en vous disant que cette dame qui est en face de vous sera présidente de la République. Quand les gens parlent de 3 grands partis politiques, je veux qu’on me dise qu’ils le sont par quoi. Si c’est par les populations, qui sont avec eux, est-ce qu’ils savent combien d’Ivoiriens sont avec moi. Il ne faut pas voir cela sur le plan mathématique. Ce n’est pas parce que je suis Baoulé que tous vont voter pour moi et il en est de même en prenant l’exemple avec les Bétés et les Dioula. S’il en est ainsi moi qui suis Adioukrou une petite ethnie, un seul département (NDLR : au Sud de la Côte d’Ivoire), je n’ai plus de chance. Je suis une intellectuelle et je ne raisonne pas comme ça.

J’ai un message que je porte aux Ivoriens de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Si les Ivoiriens s’y retrouvent, qu’ils viennent pour qu’on travaille ensemble. Selon les résultats que les Ivoiriens voudront bien nous donner, si je suis au 2e tour, j’irai vers ceux qui n’y sont pas pour discuter avec eux. Si les Ivoiriens décident autrement, je discuterai avec ceux qui viendront vers moi et on verra. Ce qui me tient à coeur, c’est la question de la gouvernance, parce que je considère que nous sommes un pays béni de Dieu avec toutes les ressources que nous avons. Si elles sont bien gérées et la répartition bien faite il ne peut pas y avoir cette pauvreté que nous connaissons en Côte d’Ivoire.

Comment peut-on expliquer qu’à peine avez-vous annoncé votre candidature que vous vous êtes rendue à Ouagadougou pour rencontrer le président du Faso, Blaise Compaoré ?

Je l’ai rencontré parce qu’il est le Facilitateur. L’Accord politique de Ouagadougou a été fait avec sa bénédiction. A partir de ce moment, dès lors que je suis candidate, il était tout à fait normal que je lui rende une visite. Avec les autres candidats, nous avons rencontré son représentant en Côte d’Ivoire et le représentant du secrétaire général des Nations Unies qui sont impliqués dans la sortie de crise.

Comment analysez-vous l’Accord politique de Ouagadougou qui devait être à son terme depuis bien longtemps ?

L’Accord politique de Ouagadougou tel qu’il a été fait, nous devrions avoir les élections 10 mois après mais nous venons de fêter son 3e anniversaire. Nous n’avons pas encore obtenu la réunification du pays et en le disant, je ne fais que reprendre les termes du Premier ministre Guillaume Soro. Il était récemment en conclave dans la zone CNO (Centre Nord Ouest) pour parler de l’unicité des caisses, du désarmement. Depuis que la liste électorale provisoire est sortie nous en somme encore là pendant qu’on dit que nous avons avancé. En plus, il y a eu le renouvellement de la CEI. Malgré tout, je voudrais féliciter les acteurs pour qu’ils continuent de s’impliquer dans la résolution de la crise. De toute façon, quelle que soit la qualité de l’Accord, si les personnes appelées à la mettre en oeuvre ne sont pas de bonne foi ou si la volonté politique n’existe pas, nous n’avancerons pas.

En tant que juriste, quel commentaire faites-vous de l’utilisation par le président de la république de l’article 48 de la constitution pour dissoudre la CEI ?

Cette disposition existe mais ne peut être utilisée qu’à titre exceptionnel. Or depuis que la crise s’est déclenchée, le président de la République a eu plusieurs fois recours à cet article pour prendre des décisions. Je me disais, le jour où il a pris la décision concernant la CEI, que c’est la dernière fois qu’on l’utilise. Pour l’utiliser, il y a 2 conditions concernant le fond et la forme. La condition de fond, c’est que le pays soit en danger, qu’il y ait blocage des institutions. En ce qui concerne la CEI, il y avait un problème et on ne savait pas comment le résoudre puisque ,nous étions tous là en train d’attendre. Le président de la CEI ne voulait pas démissionner et son parti le soutenait. Au niveau de la condition de forme, il fallait avoir le consentement à la fois des présidents de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel. J’ai dit en son temps que le président Laurent Gbagbo en déclarant à la Télévision qu’il dissolvait ces 2 institutions, n’a pas dit que ces institutions avaient été consultées.

Qu’est-ce que vous auriez aimé dire que nous n’avons pas pu aborder ?

J’aimerais dire que l’espoir est permis malgré tout et je voudrais l’incarner . A voir ces jeunes diplômés qui ne peuvent pas travailler ou encore ceux qui ne peuvent pas aller à l’école parce qu’elle est mélangée comme on le dit chez nous, cela fait mal. S’il n’y a pas d’espoir, on ne sait pas qui va nous représenter demain. Or ce sont eux qui doivent assurer la relève. Nous sommes là pour leur dire : "continuons de nous battre et nous finirons bien par arriver". Je voudrais aussi dire à nos amis candidats qu’on appelle les grands qu’il faut qu’on aille véritablement vers les élections pour soulager la population. Celle-ci souffre énormément de maladie, de faim, de mal gouvernance, d’enrichissement illicite. Pour y mettre fin, donnons la parole aux Ivoiriens. Ce que je souhaite également, c’est que les politiques mettent un point d’honneur à faire en sorte que l’intégration régionale soit une réalité. Au plan du droit, il y a des textes communautaires en matière du droit des affaires et bien d’autres. Il suffit que les traités que nos chefs d’Etat signent et qui sont ratifiés par nos parlements soient mis en application. Les populations ne demandent que ça.

Propos recueillis à Abidjan par Antoine BATTIONO


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