Friday, October 8, 2010

LA POLITIQUE DES MOMENTS DIFFICILES EN COTE D'IVOIRE N02


LE DISCOURS DE KRAGBE GNANGBE
Proclamation aux tribus d’Éburnie [1]
Il faut couronner nos efforts, ceux que nous avons déployés depuis le 27 novembre 1966, date de la publication de « L’appel aux tribus d’Éburnie » et du Manifeste du Parti nationaliste. Le travail doit cesser sur l’étendue du territoire. C’est la grève générale.
Songez à Biaka Boda, à Boka Ernest et à beaucoup d’autres morts dans des conditions mystérieuses à Yamoussoukro, cimetière de nos élites, et vous vous apercevrez que les préoccupations majeures d’Houphouët-Boigny sont le meurtre. Doit-on continuer ainsi dans l’impunité?
Depuis dix ans, Houphouët et ses amis n’ont jamais su faire la différence entre l’honneur et la servitude, le mensonge et la vérité, leurs intérêts et ceux du pays.
Depuis dix ans vous avez tous servi, et souvent avec une hargne bestiale, un gouvernement indélicat et antinationaliste; vous avez adoré comme un dieu un chef qui a vendu le pays.
En traîtres ! vous avez été complices en approuvant les emprisonnements illicites, les bastonnades, les tortures, les meurtres. Depuis dix ans, la politique du PDCI/RDA a enfanté et nourri un tribalisme vigoureux et funeste. Houphouët veut faire des Baoulé nos maîtres. Nous ne serons jamais leurs esclaves.
Vous pouvez mourir à tout moment soit par accident, soit de maladie, soit dans votre lit. De quoi avez-vous peur ?
Je vous demande un effort particulier qui nous permette d’arracher notre pays aux étrangers, de prendre en main nos propres affaires, de devenir les bénéficiaires directs de nos sacrifices. Mettez votre vie au service du gouvernement nationaliste. Qui êtes-vous, des hommes ou des animaux pour trembler de peur ?
Il est trop tard, à présent, pour rêver d’élections. Il faut se battre maintenant. Il faut se battre avec tous les moyens, même avec nos mains nues. Dussions-nous y mettre le prix en hommes et en sang. Le sang parle mieux aux masses, car c’est le vrai langage de la politique. Écrasons pour toujours ces assassins et ces escrocs du PDCI. Frappez fort, cognez fort !
Soldats, gendarmes, policiers, à tous, Houphouët et ses amis vous demandent de porter le fer dans votre chair, de répandre la mort dans vos foyers, de détruire vos familles. Pour quelle récompense ? Asseoir définitivement la suprématie tribale des Baoulé. Si vous le faites, ce n’est pas par discipline mais par bêtise. La vraie discipline vous rangera aux côtés du gouvernement nationaliste pour arracher le pays à l’exploitation des étrangers. Si vous tuez vos enfants et vos frères pour de l’argent, vous ne serez jamais les maîtres chez nous. Est-ce cela que vous souhaitez vraiment ? Halte aux crimes odieux de Houphouët.
La situation particulière de la Côte d’Ivoire (colonie déguisée) explique aisément la présence des troupes françaises sur notre sol et leurs fréquentes interventions dans nos affaires. L’armée française doit quitter le pays et ne doit, en aucun cas, prendre part à nos querelles. Pourquoi le gouvernement français veut-il imposer le régime de Félix Houphouët-Boigny ?
À présent, les positions sont claires, les options précises : Houphouët n’est plus notre chef et ne le sera plus, n’en déplaise au gouvernement français. Jusqu’à la convocation, à Abidjan, de l’Assemblée consultative, j’assume le pouvoir politique et militaire à la tête du gouvernement provisoire de l’État d’Éburnie, gouvernement d’union nationale.
À ce titre, je décrète la mobilisation de toutes les forces vives du pays et invite paysans, travailleurs, soldats, policiers, gendarmes, chômeurs, élèves, étudiants, anciens combattants, à se mettre sans tarder à la disposition du gouvernement nationaliste établi à Gagnoa. Organisez partout des comités de soutien à l’État d’Éburnie.
Vive le gouvernement provisoire nationaliste.
Vive l’État d’Éburnie.
Gagnoa, le 27 octobre 1970, Gnagbé Kragbé, chancelier de l’État d’Éburnie et commandant en chef de l’Armée populaire nationaliste.
Loi organique de l’État d’Éburnie
Pour servir de cadre et de base à l’action politique et militaire du gouvernement provisoire, il est promulgué une loi dite « loi organique de l’État d’Éburnie« ou » loi organique d’octobre ».
Article 1
L’Éburnie est la nouvelle appellation de la Côte d’Ivoire.
Article 2
L’Éburnie est un État souverain, laïc, unitaire démocratique. Son emblème est le globe d’ébène, disque noir sur fond blanc en son centre, symbole de l’union et de l’égalité entière entre les tribus.
La devise de l’État est : « Pour la terre de nos pères ».
Article 3
Le chef de l’État prend titre de chancelier de l’État : il est chef du gouvernement et commandant en chef de l’armée populaire nationaliste.
Article 4
Les pleins pouvoirs sont dévolus au chancelier de l’État pour diriger l’action politique, militaire, diplomatique du gouvernement provisoire; il nomme aux hauts postes politiques, militaires, diplomatiques.
En cas d’empêchement, il délègue ses pouvoirs, en partie ou en totalité, pour une période déterminée. Les ministres sont responsables devant lui. Les gouverneurs de province représentent directement le chancelier de l’État.
Article 5
L’autorité civile est prépondérante. Toutefois, dans la période transitoire, des militaires de tout grade peuvent être nommés à des postes civils.
Article 6
En l’absence d’une assemblée régulièrement élue, le chancelier de l’État dirige la politique du gouvernement provisoire par décrets-lois.

Article 7
Liberté de parole, de réunion, d’association et de confession est reconnue à tous comme droit inaliénable.
Article 8
Quels que soient leur appartenance ethnique, leur profession et leur sexe, les citoyens de l’État d’Éburnie sont égaux devant la loi qui leur assure, selon leurs capacités, l’accession à toutes les carrières, tant publiques que privées.
Article 9
Les tribunaux militaires et populaires forment l’armature juridique de l’État. Ils connaissent respectivement des cas de trahisons vis-à-vis de l’État et des cas de simples procédures pénales.
Article 10
La terre est la propriété exclusive des tribus. Elles peuvent la céder à l’État pour les travaux d’utilité publique. L’État ne peut en déposséder les tribus.
Article 11
Les travailleurs des secteurs privé et public sont assurés de la permanence de leur emploi, de même que tous les avantages acquis leur seront confirmés.
Article 12
L’Assemblée consultative sera saisie en temps opportun de la révision de la loi organique sur l’initiative du chancelier. Dans l’espace, les présentes dispositions resteront en vigueur jusqu’à la mise en place de nouvelles institutions.
Fait à Gagnoa, le 27 octobre 1970
 
15 octobre 2007

Fortune des dictateurs
Félix Houphouët-Boigny dirigea la Côte d’Ivoire pendant trente trois années de 1960 à 1993. Il fut sans doute l’un des chefs d’Etat africains les plus riches d’Afrique. R. Baker évalue sa fortune à 7 milliards $180. Le Quid, en 1992, un an avant la mort du dictateur ivoirien, l’évaluait à 11 milliards $.
Le président ivoirien aurait possédé une dizaine de propriétés en région parisienne dont une gentilhommière de style Louis XIV à Soisy-sur-Ecole, l’ancien appartement de Jean Gabin dans le 8ème à Paris, plus un autre dans le 11ème et enfin sa résidence personnelle rue Masseran (7ème), à côté de l’Ecole militaire avec un parc de 8590m², évaluée en 1998 à 18,3 millions d’euros. A cela s’ajoutent d’autres propriétés, si l’on en croit la Lettre du Continent.181 Il détenait aussi une maison en Suisse, au Chêne Bourg et une propriété en Italie, à Castel Gondolfo. Il possédait aussi des comptes à l’étranger, notamment en Suisse (UBS, SIB, Everlasting). Il avait d’ailleurs déclaré à des enseignants ivoiriens en grève : « Quel est l’homme sérieux dans le monde qui ne place pas une partie de ses biens en Suisse. » 182 Pays qu’il connaissait bien puisqu’il y avait de multiples sociétés immobilières (SI Grand Air, SI Picallpoc, Intercafco) et était actionnaire des bijouteries ­horlogeries huppées de Genève : Piaget et Harry Winston.
Cet argent, il l’obtenait principalement du pillage des ressources du pays, café et cacao. Houphouët-Boigny avait aussi la folie des grandeurs, en faisant en 1983 d’un petit village, où il avait grandi au côté de sa grande tante Yamoussou, la capitale administrative de Côte d’Ivoire, Yamoussoukro. Il y fit construire plusieurs édifices somptueux, l’hôtel de ville, un institut polytechnique, un aéroport international et une imposante basilique183 alors qu’il y avait seulement 12% de catholiques en Côte d’Ivoire. Il a toujours affirmé que c’était lui qui offrait cet édifice à la Côte d’Ivoire. Il aurait dépensé 115 millions d’euros pour la réalisation de cette basilique, un des plus grands édifices religieux chrétiens au monde, réalisée par la société française Bouygues entre 1985 et 1990 pour 250 millions d’euros.
Malgré ses dépenses somptuaires et son train de vie fastueux, il n’a jamais été inquiété par la justice de son pays, ni par la communauté internationale. En France, où pourtant il détenait la majeure partie de ces biens, personne n’osa critiquer sa fortune. En effet, Houphouët aurait longtemps entretenu les hommes politiques français.
Aujourd’hui, la seule affaire qui touche à sa fortune est de savoir qui sont les héritiers de tous ses biens. A sa mort, le dictateur, ne laissant aucun testament, a confié, par un legs verbal, ses biens à l’Etat ivoirien. Ses héritiers reconnus ont donc dû renoncer à la majorité des biens personnels de l’ancien président, mais ont refusé de perdre la propriété de quelques uns, notamment l’hôtel particulier, rue Masseran et les tableaux de maîtres (Pierre Bonnard, Van Gogh, Bernard Buffet) ainsi que du mobilier qu’il contenait, évalués à 6,6 millions d’euros.184 Ce serait Guillaume Houphouët-Boigny qui aurait eu la charge de gérer les comptes bancaires suisses du Vieux à la SIB et Maître Escher, ceux d’Everlasting et d’UBS.
La succession est traitée en France par l’administrateur judiciaire Pierre Zecri et la propriété par l’Etat ivoirien d’une partie de ces biens vient d’être reconnue par tous les héritiers ! 185
L’Etat ivoirien possèderait ainsi, en particulier autour du 102 avenue Raymond Poincaré, siège de l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, deux hôtels particuliers dans la rue adjacente (rue Léonard de Vinci), un de 720 m² sur trois étages loué à peine « 10 000 euros par an les 10 premières années » à une société belge avec un bail de 30 ans, l’autre de 500 m² loué pour 15 ans à un ami du président Gbagbo, son avocat, pour un montant dérisoire. Un troisième se trouverait, boulevard Suchet, ce serait l’ancien siège des services économiques de l’ambassade. A cela s’ajoutent 10 places de parking, rue Beethoven, et une cave, sans précision de surface, avenue Paul Doumer. Ajoutez à cet état des lieux deux étages de bureaux à la Défense, aux 12è et 13è étages de la Tour Norma, dont une partie est louée au groupe Total. Plus 28 places de parking dédiées en sous-sol. C’est ce dernier lot qui devrait être vendu prochainement pour près de 2 millions d’euros, si l’on en croit la Lettre du Continent.186 Enfin, l’Etat ivoirien aurait obtenu la propriété du « château Masseran ».
Son successeur, Henri Konan Bédié, a connu plus d’ennuis. Non pas en France, où il entretenait des relations avec les hommes politiques qui lui offrirent d’ailleurs l’exil quand il fut renversé par un coup d’Etat en décembre 1999. Mais en Suisse, où ses comptes furent gelés le 8 mars 2000 par l’Office fédéral de justice. Ce dernier avait en effet reçu une demande d’entraide judiciaire de la justice ivoirienne pour bloquer les comptes de l’ancien président, qui aurait notamment détourné 24,8 millions $ d’aide européenne à la santé. Seulement 5 à 7 millions de francs suisses furent bloqués dans neuf banques concernées. L’entraide judiciaire accordée à la Côte d’Ivoire n’a depuis pas été poursuivie, faute de volonté politique des nouvelles autorités ivoiriennes dirigées par le Général Gueï, qui n’ont fourni aucune preuve. Elles avaient pourtant délivré à l’époque un mandat d’arrêt international contre H.K. Bédié, qui résidait alors en France. Il ne fut jamais inquiété depuis par la justice de son pays.187
 
18 décembre 2007
Gbagbo, le peuple, et la responsabilité
Le 24 Octobre 2000, lorsque que la dictature militaire, alliée aux néo-colons, tenta de confisquer le pouvoir, après avoir trafiqué les résultats des élections présidentiels dont Laurent Gbagbo sortait vainqueur, le peuple ivoirien pris ses responsabilités. Il descendit massivement dans les rues, bravant le feu nourri des kalachnikovs des criminels aux ordres de Gueï, pour faire respecter son choix. Il avait décidé que la transition, ou plutôt la dictature militaire, et son corollaire d’exécutions sommaires et d’exactions, devait prendre fin. Nous étions dans les rues de Cocody ce jour là. Nous vîmes des manifestants de tous les partis politiques crier leur ras-bol des militaires. Des militants fanatiques du PDCI, des Bediéistes convaincus, des fous de Gbagbo, bravèrent ensemble les balles des kalachnikovs payées avec l’argent de leurs impôts, et retournées contre eux par ces esprits malsains. Comme partout en Afrique, les militaires ne savent briller que devant des populations sans défense. Mais ce jour là, le peuple ivoirien qui fut toujours qualifié de "moutonnier" dans la sous-région, pris ses responsabilités pour se faire respecter par cette bande de soudards analphabètes, qui tentait de s’imposer à lui, avec la force des armes qu’il lui avait confié pour sa sécurité.
En 2002, lorsque cette même association de malfaiteurs, dirigés par les néo-colons récidiva, elle trouva de nouveau le peuple ivoirien, fièrement dressé pour faire respecter son choix porté sur Gbagbo. Novembre 2004 ne fut pas différent, le peuple fit encore barrage de son corps pour protéger Gbagbo qui à toujours pu bénéficier de son soutient face à ceux qui tentaient de le déboulonner. Le peuple ivoirien, mature, et très en avance politiquement sur la classe politique corrompue, n’à point failli devant ses responsabilités depuis 2000. A chaque fois que Gbagbo fit appelle à lui dans l’adversité, il répondit présent. C’est cela même le sens de la responsabilité, assumer ses choix et les défendre. On peut donc affirmer que le peuple ivoirien est un peuple responsable et mature, même s’il compte en son sein, comme dans tous les pays du monde, des fruits pourris. Il a toujours été responsable vis-à-vis de Gbagbo, l’inverse étant à vérifier.
Ce n’est pas Blé Goudé qui sauva Gbagbo, même si, il y a grandement contribué, c’est le peuple. C’est encore le peuple qui, avec ‘’le syndrome Gueï’’, à empêché l’armée jusqu'à aujourd’hui, de prendre le pouvoir pendant ces moments troubles. Car s’il refuse de sortir protéger Gbagbo, comme il refusa de sortir à l’appelle de Bédié en 1999, les forces obscures auront raison de lui. Déboulonner Gbagbo, et même l’assassiner, a toujours été une petite équation pour les néo-colons et leurs sbires. Ils peuvent le faire dans les minutes ou ils l’auront décidé. S’ils n’en ont rien fait depuis 2000, c’est uniquement par peur de la réaction populaire. Ils craignent de déclencher une situation qu’ils ne pourront gérer, et qui produiras le contraire des effets escomptés ; la destruction totale et irréversible des biens français en Côte d’ivoire. Ils savent très bien qu’il faut se méfier d’un peuple qui ne craint pas les balles de kalachnikov, d’où leur difficulté à réaliser la quadrature du cercle. Comment chasser Gbagbo sans énerver le peuple ?
La responsabilité engageant relativement des droits et devoirs, l’on se demande si Gbagbo à lui aussi été responsable vis-à-vis du peuple ivoirien ? Oui, en se battant pour rester là où le peuple l’à mis. En abandonnant pas le pays, en ne fuyant pas comme certains, aux premiers coups de canons. Non, quand on jette un coup d’œil sur la gestion scandaleuse de la filière café-cacao. Non, quand on pense à l’empoisonnement de la population abidjanaise par des déchets toxiques et hautement cancérigènes. La facilité avec laquelle de sinistres individus on pu déposer ces déchets toxiques en pleine ville, est le signe d’une grande irresponsabilité. Non, quand ce président défendu au prix du sacrifice ultime de vies humaines, trempe dans des scandales qui concernent le bas de la ceinture. Encore non, quand le peuple acculé à tous les sacrifices, voit dans le même temps, l’enrichissement illicite et exponentiel de ceux qu’il a porté au pouvoir, et défendu contre vents et marées. Déception profonde de celui-ci, quand les comportements condamnés hier par l’opposant Gbagbo, sont aujourd’hui reproduit par son entourage immédiat.
Un ami, feu Paulin, gbagboïste convaincu, qui brava à de multiple reprises les balles des néo-colons et de leurs sbires, et qui nous à récemment quitté, « paix à son âme », parlant un jour de Gbagbo, et de l’enrichissement illicite et exponentiel des pontes du FPI, dit ceci : « Il fait le malin, c’est parce qu’on est derrière lui, quand on va le laisser seul ,comme Bédié, avec les militaires français et leurs rebelles, on va voir si ses amis qui nous volent, vont le défendre ». Qu’un homme, supporter fanatique de Gbagbo – Surtout de ses idées- qui à plusieurs reprise risqua sa vie pour le défendre, en vienne à tenir ce genre de propos, en dit long sur la profonde déception qui gagne le peuple face à la déviation du FPI, qui croit l’ivoirien amnésique. Les ivoiriens tombés sous les balles des forces obscures n’ont pas sacrifiés leur vie pour voir reproduire les comportements malsains du PDCI.
Nous souhaitons, comme tous les ivoiriens, que Gbagbo prenne ses responsabilités vis-à-vis du peuple, comme celui-ci le fait depuis 2000. Quand des commerçants et des industriels peu scrupuleux, profitant de la hausse des prix des matières premières sur le marché international, affament les ivoiriens, on aimerait voir Gbagbo réagir et défendre ses employeurs. Si les ivoiriens l’ont mit là où il est, c’est d’abords pour y défendre leurs intérêts. Gbagbo donne l’impression depuis 2002, que n’importe qui peut faire n’importe quoi en côte d’ivoire, tant qu’il ne touche pas au fauteuil présidentiel. Il ne réagit que lorsqu’on veut le chasser du pouvoir, les problèmes quotidiens de ses employeurs et protecteurs que sont les ivoiriens, ne semblant guère l’intéresser. Il serait temps président, que tu songe sérieusement aux problèmes quotidien de tes employeurs, car ceux-ci serait en droit de te remercier si tu ne remplis pas ta part du contrat. L’argument de la guerre ne tient pas dans les hausses sauvages des produits de premières nécessités dans notre pays, sans commune mesure avec les hausses du marché international. Il ne saurait justifier encore moins les comportements déviants et kleptomanes du FPI .100 milliards de francs pour un projet mégalomane et non productif ; la construction d’un sénat et d’une assemblée, pour abriter une classe politique corrompue, est un gâchis inestimable. Un vaste plan de créations d’emplois pour la jeunesse aurait été souhaitable et bienvenue
Le FPI est entré dans une phase de ‘’monarchisation’’ du pouvoir. Très peu aujourd’hui sont capable de dire ce qu’ils pensent à Gbagbo. Parce que tous préoccupés à s’en mettre plein les poches, en oubliant qu’il s’agit de l’argent de ceux qui les ont mis là où ils sont. Et nous n’oublions pas que, si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. La différence entre le Gbagbo opposant, et le Gbagbo d’aujourd’hui, qui va jusqu'à dire en parlant des ivoiriens ‘’mon peuple’’, comme si la côte d’ivoire était son royaume, est inquiétante.
On peut comprendre que le président n’ait aucun contrôle sur le comportement de ses adversaires politiques. Mais laisser ’’ le FPI donneur de leçons d’hier’’ dévier est inadmissible. Tout porte à croire que le seul homme intègre que compte aujourd’hui ce parti, reste le Pr Mamadou Koulibaly. Gbagbo ne devrait pas se fier aux apparences. Bédié, quelques semaines avant sa chute, était encore accueillit par les vivats de foules en liesses qui l’ont grisés. Le président Gbagbo, à moins à craindre des néo-colons et de leurs rebelles, que du peuple ivoirien, lent à la réaction, mais dont les décisions sont sans appels. Rien n’est encore perdu, Gbagbo peut encore démontrer aux ivoiriens qu’ils n’ont pas donné leurs vies en vain pour lui, et qu’il ne trahira pas le serment qu’il leur fit dans l’opposition, et pendant la campagne électorale de 2000, en mettant fin à l’impunité et à la kleptomanie dans son propre camp.
 
Sur les traces de la fortune d'ADO à Ouattara
Comme Charles Konan Banny qu'il a précédé au poste de gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Alassane Ouattara est aujourd'hui détenteur d'une importante fortune amassée dans des circonstances quelquefois irrégulières. Incursion dans le jardin secret des avoirs du président du Rassemblement des républicains à travers le monde.

Alassane Dramane Ouattara fait son apparition sur la scène politique après février 1990. A part quelques cadres ivoiriens dont l'ancien chef de l'Etat, Henri Konan Bédié, feus Diaby Aboubacar Ouattara et Lamine Diabaté, ancien ministre d'Etat, et ancien directeur national de la BCEAO qui a été inhumé hier, peu d'Ivoiriens connaissent celui que Houphouët Boigny avait fait venir de Dakar pour sauver son pouvoir en déliquescence. La lutte pour la restauration du multipartisme battait son plein et le front social était en ébullition au moment où Ouattara dépose ses bagages sur les bords de la lagune Ebrié. Président d'un comité interministériel chargé de réfléchir sur les maux qui minent le pays et lui apporter des solutions, il devient six mois plus tard le Premier ministre de Côte d'Ivoire. Ce après la réélection d'Houphouët Boigny pour un autre mandat de cinq ans qui sera dirigé d'une part par Alassane Ouattara (3 ans) et d'autre part par le dauphin constitutionnel Henri Konan Bédié (2 ans soit de 94 à 95). En effet, à partir du 7 décembre, date officielle du décès de Félix Houphouët Boigny, c'est le président de l'Assemblée nationale d'alors qui devient le nouveau chef de l'Etat. C'est lui qui est donc aux commandes au moment où la dévaluation du franc CFA survient. L'ère Bédié venait de s'ouvrir. Mais pendant la première moitié du quinquennat d'Houphouët-Boigny, c'est Alassane Ouattara, en sa qualité de premier ministre, qui dirigera le pays. En l'absence du ''vieux'' très affaibli par la maladie et qui suivait des soins dans un hôpital de l'Hexagone. Le Bélier de Yamoussoukro ne pouvait donc rien contrôler et la gestion du pays revenait de fait à celui qui avait été appelé juste pour donner un coup de fouet à l'économie ivoirienne. L'appétit vient en mangeant, dit l'adage. Ouattara qui s'est fait entourer d'une équipe de politiciens et de technocrates ambitieux dont la plupart quitteront par la suite le PDCI pour donner jour au RDR dont il est le président rêve déjà de diriger le pays à la mort de son bienfaiteur. Il se mettra donc en tête d'occuper officiellement le fauteuil de chef de l'Etat de Côte d'Ivoire à la mort d'Houphouët Boigny. ''Président par intérim'', c'est par ce titre redondant, qui dépeint pourtant avec exactitude la réalité du pouvoir pendant cette période, que ceux qui profitaient du ''règne'' de l'ancien gouverneur de la BCEAO aimaient à le désigner. C'est en réalité au cours de cette période au cours de laquelle il a cumulé les postes de Premier ministre et de ministre de l'Economie et des Finances du poumon économique de l'UEMOA que Ouattara a constitué son immense fortune. Par des pratiques contraires aux règles de la bonne gouvernance qu'il a toujours revendiquée parlant de sa gestion des affaires de l'Etat.

De son passage à la Primature

Alassane Dramane Ouattara a longtemps travaillé à la Banque centrale de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) où il a occupé de hautes fonctions. D'abord en tant que vice-gouverneur pour le compte de la Haute Volta (Burkina Faso), puis gouverneur de l'institution bancaire pour la Côte d'Ivoire. Dès 1990, il rentre en Côte d'Ivoire où il est coopté au poste de premier ministre six mois plus tard. Une responsabilité qu'il assumera trois années durant, avant de déposer ses valises à New York afin d'y occuper le poste de directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI). Au terme d'une telle carrière professionnelle, l'époux de Dominique Nouvian Folleroux a pu se constituer un trésor. Quoi de plus normal ! Mais un retour sur le parcours de l'homme, surtout des faits qui ont lieu lors son passage à la Primature, finit de convaincre le plus incrédule que l'essentiel des avoirs d'Alassane Ouattara a été acquis de façon frauduleuse. Alors qu'il était le locataire de la Primature en effet, Alassane Ouattara avait mis sur pied un mécanisme de gestion qui lui permettait de pomper les ressources publiques. La trouvaille est de taille car le Trésor public qui était censé recueillir les recettes de l'Etat en provenance des régies financières est purement et simplement mis à l'écart. Le seul maitre à bord, de surcroit ministre de l'Economie et des Finances, avait préféré à la caisse officielle de l'Etat de Côte d'Ivoire une régie interne à la Primature. Tous les fonds en provenance des régies financières que sont les Douanes ivoiriennes dirigées en son temps par Doua Bi Kalou, les Impôts, le Port d'Abidjan, et même le Trésor public qui en était réduit à collecter des ressources insignifiantes, convergeaient ainsi vers la Primature. Bien évidemment, le président Houphouët Boigny qui était miné par la maladie et qui avait une confiance en Ouattara avait abandonné la machine étatique dans la main de l'économiste qui ne rêvait pas mieux. La caisse de l'Etat en vient petit à petit à être totalement confondue avec les biens privés de Ouattara. Par ce procédé, il arrive à faire main basse sur des ressources financières énormes transportées en Europe à chaque déplacement du premier ministre au chevet du président Houphouët Boigny qui suivait des soins médicaux en France avant d'être transféré en Suisse. Sous le prétexte des visites donc au Bélier de Yamoussoukro dont l'état de santé préoccupait la nation tout entière, Ouattara fera sortir du pays des fonds énormes. Sans avoir à rendre compte à qui que ce soit. Chaque semaine, il prenait la destination de l'Europe où il planquera son butin dans les paradis fiscaux. Des personnes qui ont participé à ces opérations de transferts de fonds et que nous avons pu rencontrer dans le cadre de nos investigations sont convaincues que ce sont des centaines de milliards qui ont été ainsi emportés entre 1993 et 1994. Le général Abdoulaye Coulibaly, qui était le pilote d'Houphouët Boigny, à en croire ces témoins des faits dont certains travaillaient à CODIVAL, est bien placé pour dire la destination de ces fonds. Décembre 1993, Houphouët Boigny décède. Moins d'un mois après, la dévaluation du franc CFA contre laquelle il s'était longtemps battu devient effective. Le jour même de son inhumation. Il n'a pas réussi à s'imposer aux Ivoiriens comme il le souhaitait, en se proclamant comme le président par intérim de la Côte d'Ivoire, mais Ouattara peut désormais jouir de la manne importante dont il dispose, logée dans les banques suisses, dans la principauté de Monaco, au Luxembourg... Avec la dévaluation, les montants emportés deviennent deux fois plus importants. Du simple au double. Dans sa tentative de faire main basse sur le pouvoir par tous les moyens, y compris les coups d'Etat, il n'hésitera pas à s'en servir. La suite, on la connaît. Des actions subversives à répétition depuis la mort de Houphouët Boigny : contre Bédié, puis Guéi Robert et enfin Laurent Gbagbo.

Le patrimoine d'ADO à l'étranger

En dehors des fonds emportés des caisses de l'Etat, qui ont permis à Alassane Ouattara d'ouvrir des comptes dans les paradis fiscaux, Ouattara dispose de biens immobiliers et autres à travers le monde. Des biens acquis pour la plupart avec l'argent volé dans les caisses de l'Etat. Au nombre des biens immobiliers dont il dispose, on note entre autres un immeuble sis au Plateau, jouxtant la direction du Trésor public. Avec le concours de Mme Dominique Nouvian Folleroux, la patronne de l'Agence internationale de la commercialisation immobilière (AICI) qui deviendra plus tard son épouse, de nombreuses réalisations du patrimoine de l'Etat passeront aux mains de Ouattara. Contre un franc symbolique ou moyennant des sommes en deçà de la valeur des biens ainsi frauduleusement acquis. Hors de la Côte d'Ivoire, il faut dire que le leader du RDR a acheté à des millions de dollars en Haiti une vaste plantation de canne à sucre. Cela, sur conseil de son parrain, feu Grégoire Yacé Philippe. Aussi possède-t-il des bateaux commerciaux qu'il s'est offerts après son départ de la primature, qui lui rapportent énormément. Au Burkina Faso, il détient une cimenterie rachetée et qui n'est pas le seul bien à son actif dans ce pays. Mais c'est au pays d'El Hadj Oumar Bongo que se concentrent la plupart de ses biens. Un parc maritime et des biens de natures diverses à son nom sont dans ce pays de l'Afrique centrale où le chef de l'Etat qui se présente comme son parrain lui fait de nombreuses faveurs. Vu la couverture dont il bénéficie et les largesses dont il est l'objet dans l'acquisition des marchés publics dans ce pays, il ne faut vraiment pas s'étonner d'entendre dire que Ouattara a décidé de bitumer sur fonds propres plus de 1000 km de voie de ce pays. Cela, gratuitement. Par ailleurs, le fonctionnaire international qui a des liens solides dans le milieu de la haute finance depuis Dakar se livre au blanchiment d'argent. Ayant une parfaite maitrise des flux financiers à travers le monde, l'ancien premier ministre se sert de structures écrans pour se livrer à des activités pour le moins répréhensibles. Ainsi, derrière les actions de haute portée humanitaire dont l'ONG Children's of Africa, qui est une propriété de son épouse peut se vanter, circule de l'argent sale. Le circuit que suit ce réseau est tellement complexe et bien pensé qu'il serait impossible à n'importe quel spécialiste de la lutte contre le blanchiment d'argent d'épingler l'ONG. De nombreuses sociétés exerçant dans les secteurs les plus divers, donc beaucoup d'affaires et de sous, se cachent en tout cas derrière le choix des Ouattara de s'adonner à une activité humanitaire. Outre Children's of Africa, il y a Jacques Desange. Et une autre structure comme l'International institute for Africa (IIA) basée à Washington, avec delusion entre Ouattara et cette société. Elle a été mise sur pied depuis son passage à la Primature et a pour mission essentielle de financer de façon subtile les activités subversives du leader politique et de faire du lobbying à son profit dans certains cercles. Mais bien entendu, cette structure de droit américain tire ses revenus du recyclage de l'argent sale en provenance de pays sous embargo. A l'image du Liberia et de la Sierra Leone où la vente de diamant et d'or a été longtemps interdite par le conseil de sécurité de l'ONU. Au pays où il a vécu de longues années en tant qu'étudiant puis directeur général adjoint du FMI, il a pu intégrer les réseaux mafieux de vente d'armes et c'est par des sociétés écran telles l'International institute for Africa (IIA) qu'il a armé sans discontinuer les auteurs des coups d'Etat à répétition qui déboucheront sur une rébellion après un énième échec en septembre 2002.

Les comptes de Ouattara à l'étranger

Comme nous l'avons signifié plus haut, le président du RDR dispose de plusieurs comptes dans les paradis fiscaux et des pays comme la France et les Etats-Unis où il a des intérêts. En Suisse et à Luxembourg particulièrement, on dénombre au total six comptes où s'effectuent des opérations de diverses natures. Selon qu'il s'agisse d'une activité lucrative ou d'une autre se rapportant à ses activités politiques ou subversives. Dans ce dernier cas, c'est l'International institute for Africa (IIA) qui est actionnée. Cette structure qui est sa propriété comme nous l'avons déjà indiqué plus haut, détient un compte à la Dexia Banque international à Luxembourg sise à 69 rue d'Esch, L-2953 Luxembourg. ''Dexia Banque Internationale à Luxembourg est une banque à vocation résolument eruopéenne. Nous recherchons des nouveaux talents pour épauler nos 5000 collaborateurs implantés dans 16 pays afin de contribuer activement à notre mission au sein du groupe Dexia : le développement international des métiers de gestion d'actifs, de banque privée et d'administration de fonds d'investissement. Nous voulons pouvoir compter sur des collaborateurs capables de relever tous les défis et bien décidés à grandir au rythme de notre entreprise. Grâce à nos activités variées et nos filiales implantées en Europe et en Asie, la mobilité interne et internationale sont des réalités au sein de la Dexia BIL. En tant qu'entreprise socialement responsable, Dexia a mis en place de nombreuses mesures visant à améliorer le bien-être de son personnel, que ce soit sur son lieu de travail ou en dehors. Gestion de carrière, formation, égalités des chances, santé, équilibre travail/Vie de famille, autant de domaines dans lesquels Dexia BIL est fière de pouvoir offrir à ses collaborateurs des solutions innovantes'', lit-on sur le site internet de la banque. Le compte de Alassane Dramane Ouattara dans cette banque date de juillet 1999. Et le fait qu'il porte le nom de la société de droit américain ne doit pas étonné car il s'agit d'une société écran. Le vrai propriétaire du compte est bel et bien Alassane Ouattara comme ont pu le confirmer des hauts cadres de l'établissement bancaire qui ont réquis l'anonymat pour des raisons de confidentialité. De même, la déontologie de notre métier ne nous autorise pas à rendre publiques certaines informations en notre possession sur le sujet. A en juger par sa date de création, on se rend bien compte que c'est au moment où il démissionnait de son poste de directeur général adjoint du FMI. Il annonça dans la même période son désir de renter en Côte d'Ivoire pour y prendre part à la vie politique. Surtout, il envisageait de se présenter à la présidentielle. Quelques mois après, soit en décembre 1999, alors qu'il venait de dire publiquement qu'il allait attenter à la sureté de l'Etat, une banale mutinerie emportera le pouvoir Bédié.

Les scandales qui ont émaillé sa Primature Son passage à la tête de la primature a en outre été marqué par plusieurs scandales financiers. Au lendemain de sa nomination au poste de premier ministre, il se signale par l'affaire des 19 tonnes d'effets personnels non dédouanés. L'affaire fera grand bruit mais n'inquiètera pas le gouverneur venu de Dakar qui ne s'arrêtera pas à ce forfait. Il prend gout à la mal gouvernance et il est très difficile de l'arrêter, surtout que Houphouet Boigny est agonisant. Eclate alors l'affaire ''Ouattara vend et rachète''. Le chef du gouvernement brade à tout vent le patrimoine de l'Etat ivoirien. Le hic, c'est qu'il se trouve être à la fois vendeur et acquéreur. Un délit d'initié. La clameur publique dénonce ce pillage en règle du patrimoine de l'Etat. Une action dont lui seul était le bénéficiaire, vu qu'il cédait à vide prix les structures dont certaines étaient très sensibles à des proches et amis. Des sociétés écrans bien sûr étaient déjà dans le jeu. Des contrats juteux sont passés entre le Port autonome, la SODECI, la CIE, et des entreprises françaises telles que Bouygues et Bolloré, moyennant des francs symboliques pour la plupart. Sans les Français, il ne restait plus à la Côte d'Ivoire qu'à déclarer faillite, voulait-on faire croire. Pour toutes ces actions en faveur de la France, Ouattara percevra des pots de vin qui s'élèveront à des milliards. Des ristournes déposées dans des banques françaises particulièrement. Déjà à la BCEAO, il aurait conçu un réseau digne d'une mafia pour ses activités illégales. En accédant au poste de gouverneur de la banque centrale, il s'ouvrait la voie pour venir faire main basse sur la Côte d'Ivoire. Dix sept ans après son arrivée dans le paysage politique ivoirien, l'homme qui a bien planifié son affaire était à deux doigts à la mort d'Houphouët de s'emparer de la magistrature de l'Etat. Avec l'argent des Ivoiriens.

Par Safiatou Ouattara
S: l'intelligent d'abidjan
16.11.2007. 15:09

kouadio benjamin le 27.11.2007. 08:06
je ne partage pas cet avis.Ado est certainement different de ce que vous racontez.et je vous mets au defi de donner les preuves de ce que vous dites.Eminent financier il ne peut pas avoir travaillé dans ces hautes spheres de la finance sans etre pour le moins qu'on puisse dire milliardaire!!!
renseignez vous d'avantage tres chere madame!!!

CISSE Abdoul Hadi le 11.01.2008. 04:33

je suis désolé de devoir utiliser ce terme, mais c'est vraiment idiot comme article. Vous faites des affirmations sans preuves aucune. Quand on n'a rien sur un homme, on évite de le salir...
Si Ado était plongé dans des affaires de blanchiment d'argent, ses adverasires politiques vite fait d'étaler les faits sur la place publique. Mais personne n'a rien contre lui acr c'est un homme d'une intégrité irréprochable. De grâce, si vous n'avez pas de preuve, évitez ce genre d'articles poubelle.

CHARLES KOUASSI le 19.01.2008. 02:41
Décidement vous cesserez de traquer le leader du RDR. A la vérité tout le monde dans ce pays sait que Ouattara est un redoutable économiste par qui le pays doit son salut après la mort d'Houphouet. C'est par ce même Ouattara que la Côte d'Ivoire sortira du marasme économique. Nous le savons tous. Alors que faire. Si ce n'est le dénigrer de la sorte. De mémoire d'Ivoirien, Ouattara est le seul leader digne de ce nom qui a prôné des vertus tels le travail, le mérite, la conscience professionnelle dans ce pays. D'ailleurs, les affirmations de cet article ne sont aucunement fondé. Que vaut encore aux yeux des honnêtes Ivoiriens des articles parus dans un quotidien comme l'intelligent d'Abidjan, dirigé par des barbouzes de service, maître chanteur par dessus tout. Safiatou Ouattara l'auteur de l'article ne peut être que Assé Alafé Wakili, le Nigerian de service, Ben Soumahoro, le damné de Bako, Touré Youssouf, l'ingigne directeur de publication sans coffre ou encore tous ces désoeuvrés à la recherche de le pitance quotidienne. Prenez l'exemple sur Méité Sindou, l'actuel porte parole de la Primature. C'est un Monsieur, je dis bien un Monsieur qui assume ses positions.

BLE ACHI ALEXIS le 12.02.2008. 03:53
on appel ça de la pure jalousie, vous en voulez à ado pr koi, il vous a fait koi? arrêté ça, ya rien deds. avc de tel comportement, cmt voulez vous ke notre pays avance ? donnon à sézar ce ki l'appartien et eviton les denigrments aberrants. c'est irresponsable
do coulibaly le 18.02.2008. 09:53
melle safiatou ouattara respecter 1peu les citoyens ce monsieur vs a fait koi ce n'est pas de sa faute si vs n'etes pas economiste.on se connait ds ce pays houfouet a construit ce pays vs envoyer des gens pour detruire ce pays avec cemot malefique de refondation et vs oze pourir les ivoiriens tout le monde sais en c.i que ce mr a eu l'immeuble dont vs parler depuis 1982 c'est b1 l'immeuble signal.ce monsieur est le digne remplaçant d'houfouet boigny.si vs voulez la paix la vraie paix s'il vs plait ressaisissez vous prceque c'est vs qui fait que le pays se porte mal tenu vs b1 ce monsieur n'a jamais ete pr de ce pays alors fait bcoup attention je vs remerci.
POISON le 19.02.2008. 06:43
YAKO!!!!!
L'argent sale et volé du FPI vous monte à la tête

COTE D’IVOIRE:  Un drame annoncé

La Côte d'Ivoire connaît actuellement une tentative de coup d'Etat qui a déjà
fait de nombreux morts. La situation se dégrade et se complexifie de jour en
jour. Certains évoquent le spectre du Rwanda !
Depuis plus de deux ans, l'ONG "Prévention génocides" tente d'attirer
l'attention tant des citoyens ivoiriens que des décideurs occidentaux sur les
risques que font peser sur la Côte d'Ivoire les discours identitaires,
ethnicistes et xénophobes qui s'y développent depuis une dizaine d'années sur
fond de crise économique. Un film a notamment été réalisé : "Côte d'Ivoire,
poudrière identitaire".
Cette démarche a paradoxalement connu plus d'échos en Côte d'Ivoire que dans
nos pays. Le film a été diffusé par la télévision ivoirienne en août 2001 et
il a impulsé un débat dans la presse.
Une démarche d'analyse originale
Notre intervention commence en octobre 2000. Une équipe de sociologues de
notre ONG est envoyée sur place. Un travail de terrain a été conduit : des
centaines d'entretiens approfondis sont menés à divers niveaux de la société
et dispersés géographiquement. Une analyse des récits médiatiques, des
témoignages, des images véhiculées par les uns et les autres nous ont amené
au printemps 2001 à un diagnostic clair : la société ivoirienne est minée par
plusieurs crises :


Une crise des élites politiques : un combat des chefs entre quatre leaders (
Bédié, Guéi, Ouattara et Gbagbo ) a rythmé la vie politique du pays depuis 10
ans et a souvent conduit à de petits calculs tactiques visant la préservation
ou la conquête du pouvoir plutôt qu'à la détermination de grandes
orientations de développement. La corruption a aussi rongé les fondements
d'un Etat de Droit.


Une crise des finances de l'Etat ivoirien due notamment à la chute des cours
des matières premières, dont le cacao et à l'arrêt de certaines aides
internationales après le constat de détournements massifs de subventions du
Fonds Européen de Développement dans le secteur de la santé.


Une profonde crise identitaire.
Depuis près de 10 ans le concept "d'ivoirité" a été fabriqué de toute pièce
par des décideurs politiques en quête de légitimité.
Une idéologie et une propagande menées par le pouvoir ont petit à petit créé,
au niveau des imaginaires sociaux, deux blocs identitaires : les "ivoiriens à
100%", "de souche" et d'origine "multiséculaire" et les ivoiriens "douteux"
dont la figure est d'abord Alassane Ouattara, opposant, dirigeant du RDR,
(ancien premier ministre d'Houphoët Boigny). Il fut privé d'élections
pour "ivoirité douteuse". A partir de lui, c'est toute sa communauté qui est
visée. Et, au delà de sa communauté, l'amalgame est fait entre les
ivoiriens "douteux" et les étrangers. Une équation est habilement
construite : Ouattara = militants RDR = gens du nord = musulmans = Dioulas =
étrangers. Dans les représentations, le clivage : "eux et nous" s'installe
durablement. Ces images n'ont rien de naturel, ce sont des constructions
sociales. En Côte d'Ivoire, il y a le désir de montrer qu'une partie des
habitants de ce pays n'appartient pas à la même communauté politique. C'est
le primat de la naissance, du village et du sang qui comptent. C'est une
logique aristocratique très éloignée des valeurs de la citoyenneté. Il s'agit
d'une politisation de l'identitaire pour conquérir ou se maintenir au
pouvoir. C'est une idéologie dont un des fondements est la définition de la
pureté identitaire liée aux origines. C'est d'ailleurs un paradoxe que dans
ces sociétés particulièrement métissées, apparaît le phantasme d'un repli sur
soi fondé sur le sang, sur une représentation du passé commun auquel certains
appartiendraient et, irréductiblement, pas d'autres. C'est ainsi qu'on dit,
par exemple, d'un ivoirien naturalisé et vivant dans ce pays depuis plusieurs
générations : " ce n'est pas parce qu'il a ses papiers qu'il est ivoirien".
Et ainsi, on naturalise la culture. Celle-ci devient, comme dit le sociologue
Michel Wieviorka, une sorte d'attribut "génétique" que l'on acquiert à la
naissance et qu'on ne peut acquérir autrement. C'est l'idée de "l'essence".
C'est pourquoi, en Côte d'Ivoire, certains se disent "ivoiriens à 100%,
d'origine multiséculaire". C'est ainsi qu'on racialise et qu'on ethnicise
profondément la vie collective. Et que peuvent se profiler d'abord des
pratiques d'apartheid, puis d'exode et enfin d'épuration.
Un second volet de cette idéologie et de cette propagande est la
victimisation des "vrais ivoiriens". Ils seraient victimes du RDR, des
Dioulas, des étrangers, de la presse internationale, etc. Les stéréotypes
sont durablement fixés dans les esprits et vont alimenter les rancoeurs. Ces
marquages sociaux sont puissants.
La propagande a alimenté la peur et la haine de "l'autre" perçu comme impur
et menaçant. Les humiliations, les exactions et les exclusions sont
quotidiennes. Elles constituent de véritables bombes à retardement, et un
rien peut les faire exploser.


Le virus des origines et la poudrière


La Côte d'Ivoire nous est apparue comme une véritable poudrière. La plupart
des éléments qui ont précédé des déflagrations comme les nettoyages ethniques
en Bosnie et au Kosovo ou le génocide rwandais s'y trouvaient. C'est ce que
nous appelons des "invariants". Et au premier titre de ceux-ci le constat que
la politique a profondément instrumentalisé l'identitaire et l'ethnique.
Bien que nous ne soyons pas déterministes, mais au contraire, convaincus que,
comme l'écrivait Gilles Deleuze, l'Histoire connaît des bifurcations, nous
pensions que même s' il n' y avait qu'une probabilité sur cent que le drame
s'y produise, il fallait tout faire pour l'éviter.
Forts de cette analyse sociologique, et malgré les actions d'intimidation de
certains groupes ivoiriens, nous avons tenté diverses démarches de prévention
et d'alerte. Nous avons notamment plaidé pour une augmentation substantielle
de l'aide apportée à la Côte d'Ivoire ( on a souvent évoqué publiquement un
plan Marschall pour la Côte d'Ivoire ). Selon nous, cette aide devrait être
assortie de nouvelles conditions "socio-culturelles". Par exemple : le
jugement des responsables des crimes ethnico-politiques, dont les auteurs du
charnier de Yopougon, car l'impunité alimente toujours la spirale des désirs
de vengeance, la condamnation du concept d'ivoirité, la promotion de la
multiculturalité, le développement d'une politique d'intégration, etc.).
Complémentairement aux critères de bonne gouvernance ou de démocratie
formelle, la prise en compte de ces nouvelles dimensions sociétales auraient
permis, selon nous, d'essayer d'inverser les logiques de haine, de repli
identitaire et de rejet de l'autre.


La prévention, mission impossible?


Mais, ce faisant, nous avons été confrontés aux difficultés d'un travail de
prévention et de sensibilisation des décideurs occidentaux.
Ceux-ci sont confrontés aux questions suivantes :

Comment agir alors qu'il ne s'est (presque) encore rien passé ?


Le régime de Laurent Gbagbo ayant lancé diverses initiatives de
réconciliation, dont un Forum qui s'est tenu en automne 2001, comment ne pas
se laisser convaincre que la Côte d'Ivoire prenait le chemin de
l'apaisement , car tel est bien le discours des leaders d'opinion ivoiriens

Nourris par notre analyse sociologique des imaginaires sociaux présents dans
cette société ( l'image de soi et des autres, le rapport au monde, au temps
et à l'espace ), nous ne pouvions nous départir du sentiment que les
conditions d'une réconciliation durable n'étaient pas ( encore ) réunies. Et,
que sans elles, la réconciliation se réduirait à un arrangement au sommet,
qui ne pouvait que porter en germe les ferments des conflits futurs. Comme le
note Claudine Vidal ( CNRS, spécialiste de la Côte d'Ivoire ) "l'action
politique des principaux leaders est toute entière orientée sur l'échéance
présidentielle de 2005, sans que soient traités au fond les conflits qui
divisent la société" ( Le Monde, 27 septembre 2002).


La cécité des bailleurs de fonds occidentaux


En réalité, les bailleurs de fonds se sont contentés de conditionner la
reprise des aides, notamment celles de l?Union Européenne, à des
restructurations économiques ( des privatisations ) et à la réalisation de
réformes politiques formelles.


C?était avoir la mémoire courte.


Collette Braeckman, journaliste au " Soir " de Bruxelles et spécialiste
mondialement reconnue de l?Afrique, rappelait dans son intervention à la fin
du film " Côte d?Ivoire, poudrière identitaire ", qu?au Rwanda, les accords
d?Arusha, eux aussi salués par les chancelleries occidentales comme une étape
décisive vers la réconciliation nationale, n?avaient précédé que de quelques
mois le début du génocide.


La question de fond est donc celle de la connaissance de la réalité d'une
société, de sa dynamique pour en déduire le rôle que l'aide internationale
peut y jouer.


La démarche sociologique vise à comprendre les rationalités des actions
individuelles ou collectives.
Elle analyse pour cela les représentations, croyances, valeurs, discours
sociaux qui déterminent le comportement social des acteurs en fonction des
résultats qu'ils en attendent.
Pour le sociologue, les entités collectives abstraites comme l'Etat, la
nation, la loi, l'école n'ont pas d'existence autonome par elles-mêmes mais
ne peuvent être comprises qu'à travers les représentations qu'en ont les
acteurs, là où ces abstractions sont les objets même de la démarche du
juriste ou du diplomate.


Un baril de poudre et des pyromanes


Aujourd'hui, quelle que soit l'étincelle qui a allumé le brasier, les risques
que nous pointions hier sont très malheureusement occupés à prendre corps.
L'écoute des discours actuels des responsables politiques et la lecture de la
presse font conclure que le fragile processus de réconciliation est bien
mort. Plus que jamais, on fabrique la peur et la haine de l'autre. Les vieux
stéréotypes dominent à nouveau. Tout est à recommencer. Si le pire peut être
évité !


Que faire?


En tant qu'administrateurs et responsables de l'ONG "Prévention génocides" :

Nous exhortons sollennellement et fermement tous les acteurs ivoiriens (
politiques, médiatiques, sociaux) à s'abstenir, de manière volontariste, de
tout propos qui pourraient accentuer l' ethnicisation du conflit. Celle-ci
procède souvent par des discours indirects mais ravageurs.
Par exemple,

-Lorsqu'Alassane Ouattara rapporte que " les gendarmes qui sont venus
m'assassiner parlaient la langue bété", ce discours peut être reçu comme une
suspicion jetée sur l'ensemble de l'ethnie de son rival, le président Gbagbo.

-Et lorsque ce dernier intervient à la télévision appelant au "nettoyage des
quartiers" et que la presse de son parti cite explicitement le Burkina Faso
comme le pays envahisseur de la Côte d'Ivoire, cela peut apparaître comme un
encouragement à l'épuration des burkinabés vivant dans ce pays.
Ils sont près de 3 millions sur un total de 16 millions d'habitants ! Passant
de cette parole aux actes, la gendarmerie est allée brûler plusieurs
quartiers précaires d'Abidjan où vivent en majorité des étrangers.

Toute indexation d'une pratique individuelle peut dans ce contexte conduire à
un amalgame : c'est tout le groupe qui est d'emblée désigné à la vindicte
populaire, sinon aux massacres.
Quant à la presse ivoirienne la plus xénophobe elle souffle avec force sur
l?incendie, accusant pêle-mêle les médias occidentaux, les pays africains
voisins, les partis d?opposition, les étrangers présents sur le sol ivoirien,
de vouloir détruire le pays sans motif. Ils mettent ainsi en place toutes les
conditions nécessaires à une conflagration de taille.


Nous demandons à la communauté internationale de concevoir très rapidement un
plan intégré de soutien à la Côte d'Ivoire pour créer les conditions d'une
réconciliation durable.
Nous réitérons notre demande qu'aux critères de bonne gouvernance et de
démocratie formelle soient assorties des conditions de type "socio-culturel"
adaptées au contexte ivoirien.
Sans cette intervention, le scénario du pire est à craindre.
Si les appels à la haine xénophobe et ethnique ne cessent pas, si au
contraire, la politique continue d'instrumentaliser l'ethnique, ce qui risque
d'arriver, c'est :

- l'émigration massive d?une part appréciable des 3 millions de Burkinabés
vivant en Côte d?Ivoire vers leur pays d?origine.
Pour le Burkina Faso, pays parmi les plus pauvres du monde, il s?agirait
d?une catastrophe ingérable vu son incapacité d?accueillir et encore moins de
nourrir un tel afflux de réfugiés, il verrait de plus disparaître la
ressource essentielle à son fragile équilibre économique que constituent les
transferts financiers de ses citoyens travaillant en Côte d?Ivoire.
L?économie de la Côte d?Ivoire serait probablement très affectée par la
disparition brutale d?une telle quantité de travailleurs essentiels à la
survie de pans entiers et vitaux de son économie.

- quant aux conséquences proprement ivoiro-ivoiriennes, elles seraient
proprement effrayantes : les discours ethnicistes virulents, les rancoeurs
accumulées, la recherche de boucs émissaires dans un contexte économique et
social catastrophique mènerait droit à la guerre civile.

Et contrairement à ce que l?on entend parfois prophétiser il ne s?agirait pas
d?une " simple " guerre de sécession entre le Nord et le Sud.
En effet, les diverses religions et ethnies de Côte d'Ivoire sont présentes
dans chaque ville, chaque village, chaque quartier ou chaque cours du pays,
aussi intriquées que ne l?étaient Hutu et Tutsi au Rwanda.
Une guerre civile en Côte d?Ivoire se traduirait plutôt par des milliers de
pogroms localisés et, si sécession il y avait, ce ne serait qu?au prix de
déplacements forcés et massifs de population comme en ont connus l?Inde et le
Pakistan en 1948.
La déliquescence de l?Etat et le règne de la force qui s?en suivraient ne
pourraient qu?amener la Côte d?Ivoire à une situation du type Sierra-Leonaise
ou Liberienne, avec tous les effets prévisibles sur la stabilité de la sous-
région, dont la Côte d'Ivoire est le poumon économique ( 40% du PIB de
l'UEMOA ).

Bruxelles, le 3 octobre 2002

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